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Un usage mondial généralisé
La majorité de la population mondiale utilise aujourd’hui un téléphone portable. Cela fait plus de 10 ans que le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), une agence de l’OMS, a classé le téléphone portable dans la catégorie « cancérogène possible ». Cette décision visait à être précautionneuse, sans preuve formelle que l’utilisation de ces appareils puisse engendrer un effet nocif. L’Organisation mondiale de la Santé notait qu’aucune augmentation du risque de gliome ou de méningiome n’avait été établie en lien avec l’usage des téléphones portables sur une période de plus de 10 ans.
L’évaluation la plus complète à ce jour
Pour approfondir ce sujet, l’OMS a commandé une analyse de l’Agence australienne de radioprotection et de sûreté nucléaire (Arpansa) sur environ 5 000 études publiées depuis 1994. Après avoir appliqué certains « critères d’inclusion », une soixantaine d’études ont été examinées en détail par les chercheurs. D’après l’agence, il s’agit de « l’évaluation la plus complète et la plus récente des données disponibles à ce jour ».
Aucune corrélation trouvée
Selon l’étude, il n’existe « aucun lien entre l’utilisation des téléphones portables et les cancers de la tête ». Plusieurs types de cancers, incluant le gliome, le méningiome, et d’autres, ont été étudiés. Les résultats montrent qu’il n’y a pas eu d’augmentation des cas ces dernières décennies, même si l’usage des téléphones a connu une forte hausse.
Situation en France
En France, le nombre de nouveaux cas de tumeurs du système nerveux central fait face à une très légère augmentation, avec un accroissement annuel moyen de 0,8 % chez les hommes et de 0,6 % chez les femmes depuis les années 1990, selon l’Institut National du Cancer. Toutefois, ces chiffres ne sont pas directement imputables à l’utilisation des téléphones portables.
Confiance dans les résultats
Le Pr Karipidis, d’Arpansa, souligne que cet examen systématique repose sur un ensemble de données plus large, incluant des études plus récentes et bien plus complètes. Cela permet de conclure que l’exposition aux ondes radio de la technologie sans fil ne représente pas un danger pour la santé humaine. Bien que ces résultats soient rassurants, des études futures pourraient confirmer ou infirmer ces conclusions.