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Parlez-vous français ? L’apprentissage d’une langue étrangère pourrait retarder l’apparition de la maladie d’Alzheimer et d’autres formes de démence – et il n’est jamais trop tard pour s’y mettre.
Les premières découvertes sur le bilinguisme
En 2007, le lien entre le bilinguisme et le retard de l’apparition des symptômes de démence a été établi pour la première fois par l’équipe d’Ellen Bialystok, à l’université York de Toronto, au Canada. Les chercheurs ont analysé les dossiers de 184 patients d’une clinique spécialisée dans les troubles de la mémoire, tous atteints de démence, et ont constaté que les symptômes apparaissaient en moyenne quatre ans plus tard chez les personnes bilingues par rapport à celles ne parlant qu’une langue.
Le débat sur la causalité
Bien que cette première étude ait été confirmée par d’autres recherches, certains chercheurs ont remis en question la véritable relation de cause à effet. Ils se sont demandé si le bilinguisme n’était pas simplement le reflet d’autres facteurs, tels qu’une meilleure situation financière ou un régime alimentaire plus sain. “Les facteurs de confusion ne facilitent pas la lecture des résultats”, explique Natalie Phillips de l’université McGill, à Montréal.
Démêler les causes
Depuis lors, les chercheurs ont réussi à démêler les différentes variables influençant cette relation. En 2013, une étude a confirmé que les premiers symptômes de démence apparaissent en moyenne 5,4 ans plus tard chez les personnes bilingues.