En moyenne, les femmes vivent plus longtemps que les hommes, un constat qui se vérifie dans tous les pays, depuis que les statistiques existent. Plusieurs explications ont été avancées : les hommes prennent plus de risques, fument davantage, l’oestrogène aurait un effet protecteur, ou encore le fait que deux chromosomes X seraient plus avantageux qu’un seul. Pourtant, aucune de ces hypothèses ne suffit à expliquer entièrement cet écart de longévité.
Le rôle du chromosome Y dans le vieillissement masculin
Des chercheurs proposent désormais une piste originale pour comprendre cette différence : la disparition progressive du chromosome Y chez les hommes avec l’âge. Ce chromosome, spécifique aux hommes, serait perdu dans une partie significative des cellules au fil des années, contribuant ainsi à l’apparition de maladies liées au vieillissement.
Cette perte du chromosome Y n’est pas perceptible par les hommes concernés. Comme l’explique Lars Forsberg, chercheur à l’Université d’Uppsala en Suède, « à ma connaissance, il n’existe pas de données indiquant que les hommes ayant perdu leur chromosome Y en ressentiraient les effets ». Pourtant, cette anomalie touche un nombre important d’hommes âgés et a des conséquences majeures sur leur santé.
Conséquences sur la santé et longévité
La disparition du chromosome Y impacte notamment le système immunitaire, augmentant les risques de développer certaines pathologies sévères :
- Cancers
- Maladies cardiovasculaires
- Même la maladie d’Alzheimer
Selon Kenneth Walsh, professeur à l’Université de Virginie, « si vous êtes un homme, vous ne voulez pas perdre votre chromosome Y, cela raccourcira certainement votre vie ». La prise de conscience croissante de l’importance du chromosome Y dans la santé masculine ouvre la voie à de nouvelles stratégies pour améliorer la santé des hommes vieillissants.