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Alors que les incendies se multiplient, les fumées dégagées par les brasiers sont nocives pour les riverains. Il est toutefois possible de filtrer les particules fines, qui peuvent avoir des effets à long terme sur l’organisme.
Une saison des incendies précoce en France
Plus fréquents et violents, attisés par le réchauffement climatique, les incendies rythment désormais les étés. Les mégafeux, de plus en plus fréquents, qui étaient cantonnés il y a quelques années aux pays nord ou sud-américains, ravagent désormais les pays du Sud de l’Europe. En France, la saison des incendies a démarré de manière précoce cette année, dès juin, en raison des températures très élevées.
De nombreux départs de feux ont été recensés, notamment sur le pourtour méditerranéen. Dans l’Aude, un violent incendie s’est déclaré le 26 juillet, ravageant 630 hectares avant d’être fixé. Du 7 au 8 juillet, un autre incendie, déclenché par une voiture en flammes sur l’autoroute, a parcouru 2 100 hectares aux abords de Narbonne. Le même jour, un important feu s’est déclaré à Marseille et aux Pennes-Mirabeau, détruisant une soixantaine de bâtiments et 750 hectares.
Des fumées nocives pour la santé
La fumée des incendies est composée de gaz, de composés organiques volatils et de particules fines. Ces fumées contiennent de nombreux polluants, dont beaucoup sont nocifs pour la santé. En dehors des symptômes immédiats, tels que les yeux qui piquent, les effets peuvent s’inscrire dans la durée.
Si un incendie se déclare à proximité de son domicile, il est utile de se poser la question du port d’un masque. Les masses d’air issues des incendies sont chargées de particules fines, telles que les PM10 et PM2,5, ces dernières étant majoritaires lors de ces phénomènes de combustion.
Le masque FFP2, une protection adaptée
Les masques en tissu ou chirurgicaux, utilisés lors de la pandémie de Covid-19, ne protègent que très légèrement, voire pas du tout, contre les particules fines. Les masques FFP2, en revanche, peuvent offrir une protection adéquate. Conçus pour filtrer 94 % des particules en suspension dans l’air, ils sont capables de filtrer des particules jusqu’à 0,6 micromètre, ce qui les rend adaptés pour les particules fines PM2,5.
En août 2022, lors d’un énorme incendie en Gironde, Véronique Billaud, directrice générale adjointe de l’ARS Nouvelle-Aquitaine, recommandait le port du FFP2 « aux personnes très fragiles ». Elle soulignait que ces masques protègent mieux des particules très fines.
Les autorités sanitaires recommandent fortement de porter un masque de protection filtrant type FFP2 ou FFP3 en cas d’exposition aux fumées. Le niveau de filtration doit être adapté à l’épaisseur des fumées et à la fragilité des personnes, notamment celles ayant des problèmes cardio-respiratoires, asthme, maladies pulmonaires, femmes enceintes et jeunes enfants.
Recommandations pour les personnes fragiles
Le port d’un masque FFP2 est particulièrement conseillé pour les personnes ayant des antécédents respiratoires, telles que l’asthme ou l’insuffisance respiratoire chronique. Pour ces personnes, les effets irritants des fumées peuvent aggraver leur pathologie. Comme lors de la pandémie de Covid-19, il est crucial de bien positionner son masque pour qu’il soit efficace.
