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Des solutions innovantes pour les femmes
Cette technique, testée depuis novembre, offre une solution aux femmes qui souhaitent éviter les opérations lourdes ou préserver leur fertilité. Les fibromes utérins, des tumeurs bénignes fréquentes, peuvent provoquer des symptômes invalidants tels que des douleurs, des saignements importants ou une pesanteur pelvienne. Jusqu’à présent, les traitements disponibles impliquaient souvent des interventions chirurgicales lourdes, comme la myomectomie (retrait des fibromes) ou, dans les cas les plus graves, une hystérectomie (ablation de l’utérus).
Une alternative thérapeutique rapide et efficace
La radiofréquence permet de détruire les fibromes en utilisant un courant électrique transformé en énergie thermique. Une fois chauffée à 65°C, la masse fibreuse du fibrome est progressivement détruite. Cette méthode offre de nombreux avantages par rapport aux interventions classiques : elle ne dure que 10 à 15 minutes sous anesthésie générale, contre plusieurs heures pour une opération chirurgicale traditionnelle. Les patientes peuvent quitter l’hôpital deux heures après l’intervention avec seulement 48 heures d’arrêt de travail et des antalgiques légers.
« Une opération classique peut entraîner des saignements importants, nécessiter plusieurs jours d’hospitalisation et un mois de récupération. Avec la radiofréquence, nous offrons une solution rapide, simple, et avec un faible risque de complications », explique Aurore Deseure, chirurgienne gynécologue au CHU de Lille.
Des résultats prometteurs
Depuis le début des traitements en novembre, six patientes âgées de 26 à 42 ans ont bénéficié de cette technique à Lille. Laurence, une quadragénaire du Pas-de-Calais, témoigne : « Moi qui vivais avec des douleurs depuis des années, je constate que certaines commencent déjà à disparaître. Ça me change la vie. » Cette méthode suscite un fort intérêt, notamment chez les femmes qui souhaitent éviter une hystérectomie.
« Beaucoup de patientes nous contactent pour savoir si elles peuvent en bénéficier », observe la chirurgienne.
Un avenir prometteur pour le traitement des fibromes
Pour l’instant, cette innovation est pratiquée une journée par mois au CHU de Lille, avec un suivi échographique régulier des patientes. En pleine expansion en France, la radiofréquence pourrait bientôt transformer la prise en charge des fibromes utérins et améliorer la qualité de vie des femmes concernées. « Ce genre de progrès redonne de l’espoir et remet des femmes dans le soin », conclut Aurore Deseure.