Table of Contents
Robbie Williams, célèbre chanteur britannique, a récemment révélé avoir souffert du scorbut, une maladie que l’on associe habituellement aux marins du passé. Cette affection est due à une grave carence en vitamine C, conséquence de son régime alimentaire extrêmement strict qu’il a suivi.
« Je ne mangeais plus rien, donc je n’apportais aucun nutriment à mon corps »
Le scorbut, pratiquement disparu dans les pays à revenus élevés comme ceux d’Europe à la fin du XXe siècle, a refait surface chez Robbie Williams à cause d’une alimentation déséquilibrée. Dans une interview accordée au Mirror, le chanteur explique : « Je ne mangeais plus rien, donc je n’apportais aucun nutriment à mon corps. »
Cette maladie se manifeste par plusieurs symptômes alarmants tels que des saignements, des hématomes, une chute de cheveux ou encore des saignements des gencives. Selon le Dr Thierry Hanh, médecin nutritionniste à Paris, interrogé en 2023, « on considère que trois mois sans absorption de vitamine C suffisent à déclencher le scorbut. Une alimentation pauvre en fruits et légumes peut donc être responsable du scorbut. »
Quels sont les besoins en vitamine C ?
Pour prévenir cette carence grave, il est essentiel d’assurer un apport suffisant en vitamine C au quotidien. Les besoins varient selon l’âge :
- À partir de 13 ans, un apport de 110 mg d’acide ascorbique par jour est impératif.
- Pour les personnes âgées, ce besoin augmente légèrement à 120 mg par jour.
- Chez les enfants, les recommandations sont : 50 mg/jour pour les nourrissons, 60 mg/jour de 1 à 3 ans, 75 mg/jour de 4 à 6 ans, 90 mg/jour de 7 à 9 ans et 100 mg/jour de 10 à 12 ans.
Le scorbut est une maladie réversible. Le traitement consiste en une supplémentation orale importante en vitamine C, suivie d’un régime alimentaire équilibré et riche en fruits et légumes pour combler les carences.
Une hausse des cas de scorbut depuis la pandémie
Depuis la pandémie de Covid-19, une recrudescence des cas de scorbut a été observée. En décembre 2024, l’Inserm rapportait une augmentation de 34,5 % des hospitalisations liées au scorbut. Parallèlement, la malnutrition sévère a augmenté de 20,3 %, notamment chez les enfants, renforçant le lien entre cette maladie et la dégradation de l’état nutritionnel.
Les chercheurs expliquent que cette résurgence du scorbut peut être attribuée à divers facteurs environnementaux, sociaux, ainsi qu’aux changements des habitudes alimentaires provoqués par l’inflation et les difficultés économiques.