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Miriam Artacho, patronne de bateau de pêche et militante écologiste, s’engage activement pour un océan propre. Originaire de l’Ampourdan, en Catalogne, elle est l’une des rares femmes à diriger un bateau de pêche en Espagne. Sa passion pour la mer s’est transformée en une mission pour lutter contre la pollution marine, alors qu’elle constatait l’accumulation de déchets dans ses filets, dépassant souvent les poissons pêchés.
Un parcours atypique
Miriam Artacho a commencé sa carrière en tant qu’agente forestière, travaillant dans une équipe municipale pour nettoyer les zones boisées. C’est en rencontrant son mari pêcheur qu’elle a décidé de se lancer dans la pêche. Après que son mari a été diagnostiqué d’un glaucome, elle a pris la barre du bateau et a obtenu son permis de pêche, un processus qui lui a pris deux ans. Depuis 2017, elle pêche le long de la côte d’Arenys de Mar, tout en jonglant avec sa vie de famille.
Une lutte pour la propreté des mers
Sensible à la pollution marine, Miriam a rejoint le projet Upcycling the Oceans de la Fondation Ecoalf et d’Ecoembes. Ce programme, qui réunit plus de 4 700 pêcheurs à travers le pays, a permis de collecter 1 700 tonnes de déchets depuis 2015. Grâce à leur travail, ils parviennent à recycler une partie des déchets en matériaux textiles pour des vêtements durables.
Les déchets marins : une réalité inquiétante
Lors de ses sorties en mer, Miriam est confrontée à d’énormes quantités de déchets. Par temps calme, elle peut ramasser jusqu’à 10 kilos de déchets par sortie, mais ce chiffre peut grimper à 20 kilos lorsqu’elle reste près de la côte. Parmi les déchets, elle trouve des bouteilles en plastique, des canettes, des vêtements, et même des appareils électroménagers. Le constat est alarmant : le mer est devenu un véritable dépotoir.
Prendre conscience de la pollution
Miriam souligne l’importance de la sensibilisation face à la pollution marine. Elle note que, bien que la prise de conscience ait progressé au fil des années, il reste encore beaucoup à faire. Chaque jour, elle voit l’eau devenir de plus en plus sale, et elle déplore les impacts des plaisanciers et des produits chimiques sur la faune marine. Selon elle, la lutte contre la pollution nécessite une action collective et une meilleure réglementation.
Actions pour un avenir durable
En dehors de la pêche, Miriam applique des principes écologiques dans sa vie quotidienne. Elle recycle tout chez elle et sensibilise son entourage sur les dangers des produits nocifs pour la mer. Elle espère que ses actions contribueront à un changement durable dans la gestion des déchets et la protection des océans.
Un rêve d’évasion
Enfin, Miriam évoque son amour pour la nature et partage son souhait de retourner sur l’île de Sao Miguel, aux Açores, dont les paysages l’ont profondément marquée. Pour elle, ces environnements préservés sont un modèle de ce que pourrait être un futur plus respectueux de la nature.