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La situation sanitaire à Sevilla suscite une vigilance accrue après une série d’oiseaux morts ; les autorités évoquent la grippe aviaire, Sevilla, oiseaux morts, santé animale et travaillent à contenir la propagation sur le territoire municipal.
Grippe aviaire à Sevilla : 101 oiseaux morts en dix jours, 71 cas confirmés au Tamarguillo
En un peu plus de dix jours, 101 oiseaux ont été retrouvés morts en différents points de Sevilla. Le foyer identifié au Parque del Tamarguillo a déjà causé la mort de 71 gansos, diagnostic attribué à la grippe aviaire, et d’autres cadavres sont en cours d’analyse.
Selon Manuel Fernández, directeur général de Salud Pública de la Junta de Andalucía, « Nuestro análisis es que van a seguir apareciendo nuevos focos en las próximas semanas y meses de gripe aviar en nuestro entorno, pero eso no cambia de momento el nivel de riesgo que sigue siendo muy bajo para la población en general ». Les autorités insistent sur le caractère faible du risque pour la population humaine, tout en appelant à la prudence.
Foyers répartis sur 15 kilomètres et fermeture des jardins de l’Alcázar
Les décès se répartissent désormais sur des zones distantes d’environ 15 km les unes des autres. Outre le Tamarguillo, trois gansos supplémentaires sont morts au Parque Miraflores, qui a été fermé, et 20 autres oiseaux ont été retrouvés morts dans un Centre d’Éducation Ambiental doté d’une ferme-école.
Le monument de l’Alcázar a également signalé la mort d’une pava real et d’un canard ; en conséquence, les jardins de l’Alcázar ont été fermés au public, et le spectacle « Las Noches de los jardines del Alcázar » a été suspendu. L’Alcázar avait reçu 2,3 millions de visiteurs en 2024 ; l’ensemble du site reste partiellement visitable en dehors des zones naturelles fermées.
Mesures de santé publique : surveillance des contacts et tests
Pour éviter toute transmission à l’humain, la municipalité a dressé une liste de 25 personnes potentiellement exposées, principalement des employés du parc ou des intervenants externes ayant participé aux prélèvements. La Consejería de Salud assure l’évaluation des cas : « no todas han tenido contacto de riesgo », précisent les autorités, qui indiquent que celles qui ont eu un contact à risque feront l’objet d’un suivi médical de dix jours et d’une PCR cinq jours après le dernier contact.
Parallèlement, les centres de santé recherchent d’éventuels « cas sospechosos », car le tableau clinique de la grippe aviaire peut ressembler à celui de la grippe saisonnière. Les autorités rappellent que « el riesgo es muy bajo », et décrivent les voies de contamination principales : contact direct ou proche avec des animaux infectés, leurs fluides, plumes ou excréments, ou présence dans un environnement clos contaminé.
Surveillance et protocoles pour la population aviaire
La priorité opérationnelle est d’empêcher la diffusion du virus au sein de la population aviaire. Les experts rappellent que les oiseaux migrateurs peuvent transmettre le virus d’un site à l’autre, et une même oiseau contaminé peut infecter plusieurs individus à des emplacements différents.
Santiago Sánchez-Apellaniz, chef du département Sanidad Animal de la délégation de la Consejería de Agricultura à Sevilla, résume la stratégie : « No se intentan recuperar animales, se intenta impedir que se difunda el virus ». Des mesures de biosécurité sont appliquées, incluant des opérations de désinsectisation et un système de surveillance active et passive avec prélèvements réguliers.
À l’Alcázar, qui dispose d’un service vétérinaire propre depuis juin, toutes les analyses réalisées entre juillet et août étaient négatives. Le site emploie également des gansos « cimbeles » pour alerter en cas d’arrivée d’oiseaux migrateurs et surveille en continu paramètres comme la température, la consommation alimentaire et les mortalités anormales.
Impacts locaux et prochaines étapes administratives
La succession de décès confirme que l’alerte dépasse une localisation isolée et mobilise Junta de Andalucía et Ayuntamiento, en contact permanent pour définir les mesures à appliquer dans les prochains jours. Les autorités étudient des interventions pour limiter l’expansion du foyer et intensifier la surveillance tant animale qu’humaine.
En attendant les résultats complémentaires des analyses, les opérations de nettoyage des plans d’eau et la surveillance des sites urbains et des zones protégées se poursuivent. Les sources municipales rappellent que l’objectif immédiat est de contenir la propagation au sein de la faune et d’éviter tout passage à l’homme.