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Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a récemment confirmé sur franceinfo la décision du gouvernement de prolonger les concessions autoroutières, tout en écartant la possibilité d’une renationalisation. Cette stratégie vise à établir un cadre plus strict et potentiellement plus avantageux financièrement pour l’État.
Un choix pragmatique pour l’État
Cette décision est motivée par un besoin urgent de financement. Le ministre a souligné qu’il n’y aura pas de renationalisation des autoroutes, comme le demandent certains partis de gauche. Philippe Tabarot a annoncé qu’un projet de loi, prévu pour décembre, inclura le principe de renouvellement des concessions actuelles.
Concessions à échéance
Les sept principaux contrats de concession arrivent bientôt à leur terme. Le premier, géré par la Sanef, qui exploite des axes majeurs comme l’A1 entre Paris et Lille, expirera fin décembre 2031. Le dernier, celui d’Aréa, couvrant la région Auvergne-Rhône-Alpes, prendra fin en septembre 2036.
Renégociation des contrats
Ces contrats, dont certains datent des années 1960, ont été renouvelés par des avenants sans appels d’offres. Pour cette fois, l’État espère procéder à une renégociation significative avant le renouvellement, avec des conditions plus strictes. L’objectif est d’augmenter les revenus des péages d’environ 2,5 milliards d’euros par an.
Philippe Tabarot a précisé : _ »Je souhaite une clause de revoyure tous les cinq ans. Des concessions qui soient plus réduites avec un périmètre plus pertinent et des péages qui augmentent moins. »_ Cette approche viserait à équilibrer le financement des autres modes de transport.
Réactions du secteur du transport
Cette annonce a été bien accueillie par des acteurs du secteur, comme Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, qui met en garde contre une dégradation du réseau ferroviaire sans financement adéquat pour l’entretien.
Analyse des profits des sociétés d’autoroutes
Le projet soulève des interrogations sur les bénéfices des sociétés d’autoroutes, telles que Vinci et Eiffage, souvent critiquées pour leurs superprofits. Selon un rapport de l’Autorité indépendante de régulation des transports, le taux de rentabilité interne des sept grandes sociétés d’autoroutes est d’environ 7,9%, légèrement supérieur à celui d’autres investissements à long terme.
Cette autorité juge l’état d’entretien des autoroutes _ »objectivement bon »_, meilleur que celui des routes nationales, et semble favoriser des concessions plus courtes à l’avenir, avec davantage de clauses, conformément aux souhaits du ministre des Transports.
Conclusion
Le gouvernement semble s’engager dans une voie qui pourrait renforcer le financement des infrastructures de transport tout en maintenant un équilibre entre intérêts privés et besoins publics.