Accueil ActualitéBusinessEconomie et financeL’abandon du diesel : enjeux économiques et sociaux en France

L’abandon du diesel : enjeux économiques et sociaux en France

par Chia
France

Le coût des voitures modernes et ses conséquences en France

Les voitures d’aujourd’hui, bien qu’elles soient moins polluantes et dotées de technologies avancées pour faciliter la conduite tout en minimisant les risques d’accidents, affichent des prix beaucoup plus élevés. En 2023, le coût moyen d’un véhicule neuf a atteint 35 474 €, ce qui représente une augmentation de 6 % par rapport à l’année précédente, selon une étude menée par le cabinet AAA Data et relayée par Le Figaro. Face à ces hausses de prix, le marché de l’occasion a connu une forte croissance ces dernières années, reflétant ainsi les défis économiques rencontrés par de nombreux ménages.

Des inégalités sociales révélées par le parc automobile

Une étude menée par le service Données et études statistiques (Sdes) du ministère de l’Écologie met en lumière l’impact du niveau de vie sur la détention et la qualité des véhicules en France. Le rapport souligne que les 20 % de ménages les plus riches possèdent un quart du parc automobile national, alors que les 20 % les plus pauvres n’en détiennent que 12 %. Cette disparité montre clairement comment le niveau de vie détermine non seulement la capacité d’acquisition d’un véhicule, mais aussi la nature de celui-ci.

L’âge et le type de motorisation des véhicules

Ainsi, les ménages les plus riches, affichant des revenus supérieurs à 40 500 €, possèdent des voitures âgées en moyenne de 9,4 ans, dont 40 % sont équipées d’un moteur diesel. En revanche, les foyers les plus défavorisés, avec des revenus inférieurs à 11 900 €, doivent se contenter de véhicules ayant 13,8 ans d’âge, avec 60 % d’entre eux fonctionnant également au diesel. Ces chiffres illustrent un phénomène inquiétant concernant la pollution liée au type de motorisation retenu par ces ménages.

Impact environnemental et réglementations à venir

La question de la pollution est d’autant plus préoccupante lorsque l’on regarde la part de véhicules les plus écologiques, classés Crit’Air 1. Parmi les ménages les plus aisés, cette part atteint 41 %, tandis que chez les plus modestes, elle ne dépasse pas 18 %. La majorité des conducteurs à faible revenu utilise des modèles classés Crit’Air 3 ou moins, ce qui soulève des questions quant à leur accès à des alternatives de transport plus propres. De plus, il convient de noter que ces véhicules vieillissants seront prochainement interdits de circulation dans les zones à faibles émissions (ZFE), comme Paris et Lyon, dès le 1er janvier 2025, rendant la situation encore plus délicate pour les ménages précaires.

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