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Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol n’a pas assisté ce mercredi à son audition devant l’Office de recherche anticorruption (CIO) concernant la controverse liée à la loi martiale décrétée début décembre, qui lui a coûté sa destitution.
Contexte de l’affaire
Yoon avait été convoqué ce matin à 10h00 (heure locale) dans le cadre d’une enquête conjointe entre le CIO, la police et le ministère de la Défense. Le président est accusé de présumée insurrection et d’abus de pouvoir en lien avec la loi martiale, qui a été annulée par le Parlement seulement quelques heures après sa mise en œuvre.
Réactions et menaces de poursuites
Le président a déjà rejeté deux convocations à comparaître, poussant l’agence anticorruption à annoncer des « mesures légales » en conséquence. Les procureurs, qui ont également tenté de le citer sans succès à plusieurs reprises, envisagent la possibilité d’une demande d’arrestation à son encontre.
État des investigations
Selon des sources proches du dossier, l’interrogatoire par le parquet pourrait être suspendu pour le moment. Cela pourrait se produire en attendant que l’enquête soit complètement transférée à l’agence anticorruption, afin d’éviter le chevauchement des deux enquêtes. Des rapports de l’agence de presse Yonhap indiquent que les deux entités pourraient travailler ensemble pour interroger Yoon.
Conséquences de la loi martiale
Les enquêtes liées à la loi martiale ont déjà conduit à l’arrestation de plusieurs personnalités, dont l’ancien ministre de la Défense Kim Yong Hyun, qui aurait tenté de se suicider en prison, ainsi que le chef du Commandement de contre-espionnage.
La défense de Yoon
Yoon, qui a présenté des excuses pour les événements survenus, défend néanmoins sa décision en affirmant qu’elle visait à « protéger » le pays de « forces contraires à l’État ». Cependant, la résolution adoptée samedi comporte des accusations à son encontre pour avoir donné des instructions aux forces de sécurité pour arrêter des députés d’opposition durant la brève période de validité de la loi martiale. Cette décision a conduit plusieurs hauts responsables, dont l’ancien ministre de la Défense et le président lui-même, à présenter des excuses.