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Dans les bouchons, à la caisse du magasin, devant la publicité d’un film… On a parfois l’impression de passer sa journée à attendre. La réalité est que certains sont plus patients que d’autres.
L’impatience selon la psychologie
« Les philosophes et les érudits religieux qualifient la patience de vertu, alors que la plupart des gens se disent impatients », déclare la chercheuse en psychologie de l’Université de Californie Riverside, Kate Sweeny. Cela l’a incitée à se demander si la patience n’est pas moins une question de bonté que de gestion des frustrations quotidiennes.
Elle a exploré ce qui nous pousse à faire preuve de patience dans certaines situations et pas dans d’autres, ainsi que les raisons pour lesquelles certaines personnes semblent naturellement plus impatientes.
Les facteurs influençant l’impatience
Avec deux collègues, la scientifique a conduit trois études impliquant un total de 1401 participants. Les résultats, publiés dans la revue Personality and Social Psychology, étaient basés sur des scénarios imaginaires qui examinaient les sources d’impatience.
Les chercheurs ont identifié trois principaux facteurs alimentant l’impatience :
- Un temps d’attente jugé déraisonnable, injuste ou inapproprié.
- La possibilité de tenir quelqu’un pour responsable de l’attente, par exemple chez un médecin.
- Le non-respect des délais, qui accentue l’impatience lorsque le temps d’attente habituel est dépassé.
Le contexte de l’attente
Les participants étaient également plus impatients lorsqu’ils attendaient quelque chose de désiré depuis longtemps. Le contexte joue un rôle crucial : alors qu’une minute peut sembler longue dans un ascenseur, dix minutes d’attente pour le métro peuvent sembler acceptables.
Les différences individuelles
Chaque individu réagit différemment à l’attente. Certaines personnes trouvent pénible d’attendre à la caisse d’un supermarché, tandis que d’autres le supporteront mieux. Kate Sweeny souligne l’importance de deux différences individuelles qui influencent l’impatience : des émotions négatives exacerbées et le dégoût des situations incertaines.