Table of Contents
Comparaison des incendies en Californie et à Gaza : une crise mondiale
Un article publié par le site américain Mondoweiss a établi une comparaison entre les incendies en Californie et les ravages causés par le conflit en Gaza à la suite de l’agression israélienne. L’auteur, Ahmad Epsies, tire de cette tragédie des leçons et réflexions importantes.
Une observation douloureuse
Epsies commence en déclarant qu’il a passé 15 mois à regarder, à travers les écrans de télévision et de smartphones, la terre et le peuple de Gaza brûler. Il décrit maintenant une ville américaine, Los Angeles, envahie par des nuages de fumée. Malgré la distance entre ces deux catastrophes, une réalité « douloureuse » les relie : ces incendies parlent le même langage de destruction.
Une crise mondiale interconnectée
Epsies souligne que les incendies qui ravagent le quartier des célébrités et des riches à Pacific Palisades ne sont pas qu’un simple feu de forêt en Californie, mais un miroir reflétant une crise mondiale de catastrophes interconnectées. Lorsqu’il ferme les yeux, il voit des collines en flammes en Californie, des oliveraies brûlant à Gaza et en Palestine historique, et des horizons étouffés par la fumée qui ne connaît pas de frontières.
Impact environnemental d’Israël
Un rapport de l’Université de Lancaster révèle qu’Israël a émis, durant les 60 premiers jours de son agression sur Gaza, plus de gaz à effet de serre que 20 pays réunis en une année. En octobre 2023, Israël a largué environ 25 000 tonnes de bombes sur Gaza, générant des émissions équivalentes à 150 000 tonnes de charbon.
Epsies note également que les avions américains transportant des armes vers Israël ont consommé 50 millions de litres de carburant, émettant ainsi 133 000 tonnes de CO2, un chiffre supérieur à l’ensemble des émissions annuelles de la Grenade.
L’impact sur les ressources naturelles
Ce désastre n’est pas récent. Epsies rappelle que les Palestiniens ont toujours travaillé en harmonie avec leur environnement. Ils cultivent des produits variés, du melon à l’olive, une culture essentielle à leur identité. Cependant, depuis 1967, Israël a systématiquement arraché 2,5 millions d’arbres en terre palestinienne occupée, dont près d’un million d’oliviers, source de nourriture et de revenus pour de nombreux Palestiniens.
Pour remplacer ces arbres, Israël a introduit des plantes européennes importées, aggravant la dégradation environnementale, la désertification et l’érosion des sols, compromettant ainsi la capacité de la région à s’adapter au changement climatique.
Destruction des infrastructures et de l’accès à l’eau
Les images satellites montrent des terres autrefois luxuriantes devenues arides. L’armée israélienne a détruit 70 % des puits d’eau dans le nord de Gaza, transformant les sols fertiles en terres stériles. Le conflit a également dévasté 80 % de l’infrastructure de Gaza.
Une ironie amère émerge : alors que le maire de Los Angeles a réduit le budget des pompiers de 17,6 millions de dollars, la Californie a envoyé 610 millions de dollars à Israël, financés par les contribuables.
Une crise environnementale partagée
La société californienne « Wonderful » contrôle près de 60 % des ressources en eau de l’État et finance des projets qui soutiennent la confiscation des terres palestiniennes, ce qui a eu pour conséquence de transformer Gaza en une catastrophe environnementale. En outre, 130 000 mètres cubes d’eaux usées non traitées sont déversés quotidiennement dans le Méditerranée, non pas par choix des Palestiniens, mais en raison de la destruction de leurs infrastructures par la violence israélienne.
Une seule maladie
Epsies conclut que les incendies à Gaza et à Los Angeles ne sont que des symptômes d’une maladie unique, celle d’un système mondial qui privilégie l’expansion au détriment de la préservation environnementale. Il affirme que cet héritage mondial a cherché à étouffer les voix des peuples autochtones, qui ont compris depuis longtemps que « les blessures de la terre sont nos blessures ».