Table of Contents
Une décision du tribunal administratif de Nice a contraint la métropole à démonter la statue monumentale de Jeanne d’Arc, engendrant un coût de 170 000 euros. Cette annulation fait suite à un recours déposé par le préfet, qui a soulevé des irrégularités dans le processus de passation du marché.
Les irrégularités du marché
Le tribunal a dénoncé le fait que le contrat pour la réalisation de la statue ait été attribué « sans publicité ni mise en concurrence ». La statue, œuvre de l’Atelier Missor, un collectif d’artistes basé à Nice, a été contestée en raison de l’absence de justification pour une commande exclusive à cet atelier.
Dans son ordonnance, la justice a souligné que la régie Parcs d’Azur n’avait pas prouvé qu’il existait « des raisons artistiques particulières » justifiant cette commande. Le tribunal a clairement indiqué que « ce manquement aux obligations de publicité et de mise en concurrence constitue un vice d’une particulière gravité, entraînant l’annulation du marché en litige ».
Conséquences financières et recours
Suite à cette décision, la préfecture des Alpes-Maritimes a précisé que le démontage de la statue était désormais inévitable, et que l’Atelier Missor devait rembourser les 170 000 euros hors taxes versés pour la réalisation de l’œuvre. Il est à noter que le recours de la régie Parcs d’Azur contre cette décision n’est pas suspensif, ce qui signifie que l’exécution du jugement devra se faire sans délai.
La régie a exprimé sa surprise face à cette annulation, rappelant qu’une précédente décision du même tribunal avait été en faveur de la statue.
La statue de Jeanne d’Arc
Cette œuvre en bronze, recouverte d’or fin, pèse 9 tonnes et mesure 4,50 mètres de hauteur. Elle représente Jeanne d’Arc à cheval, brandissant une épée. Érigée dans le jardin de la ville, à proximité d’un nouveau parking souterrain près de l’église Sainte Jeanne d’Arc, cette statue a suscité des débats depuis son installation.