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La situation économique de l’Italie en 2024 présente un tableau contrasté, avec des aspects positifs et d’autres plus préoccupants. L’Institut national de la statistique (ISTAT) a récemment publié un rapport sur l’évolution du produit intérieur brut (PIB) et de l’endettement public, révélant des résultats ambivalents.
Croissance du PIB et réduction de la dépense publique
En 2024, le PIB italien a enregistré une croissance de 0,7 %, trois dixièmes de moins que les prévisions officielles du gouvernement. Malgré une réduction significative des dépenses publiques, supérieure aux exigences de l’Union européenne, la croissance économique reste décevante. Le ministre de l’Économie, Giancarlo Giorgetti, a adopté une politique budgétaire prudente qui, bien qu’efficace pour maintenir les équilibres financiers, soulève des questions quant au soutien nécessaire aux investissements et à la productivité des entreprises.
Pression fiscale et défis politiques
Un autre point préoccupant est l’augmentation de la pression fiscale, qui représente l’ampleur des impôts en proportion des revenus. Bien que le gouvernement de Meloni ait promis une réduction de cette pression, les chiffres montrent une hausse à 42,6 % du PIB en 2024, soit une augmentation par rapport aux années précédentes. Cela soulève des défis politiques importants pour l’administration actuelle.
Déficit et équilibre budgétaire
Malgré le ralentissement économique, le déficit public a diminué, s’établissant à 3,4 % du PIB, bien en-dessous des 3,8 % convenus avec la Commission européenne. Cette baisse est attribuée à une réduction des dépenses publiques, même si le gouvernement avait critiqué les critères du nouveau Pacte de stabilité. Les dépenses des administrations publiques ont diminué de 3,6 % par rapport à 2023, principalement en raison de la suspension progressive des aides liées au Superbonus, un programme de rénovation énergétique.
État de la dette publique
La dette publique continue d’augmenter, atteignant 135,3 % du PIB en 2024, bien que cette hausse soit moins marquée que prévu. L’État doit faire face à une augmentation des dépenses d’intérêts, ce qui limite les ressources disponibles pour d’autres mesures économiques. Les prévisions à moyen terme restent préoccupantes, avec des implications potentielles pour la stabilité financière du pays.