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L’Accident vasculaire cérébral (AVC) est une pathologie neurologique qui survient brutalement et touche tous les âges. En Vendée, les hôpitaux se mobilisent en organisant des forums afin de rappeler les gestes essentiels pour agir rapidement et prévenir les conséquences dramatiques de cette maladie.
Une équipe pluridisciplinaire prend en charge les patients victimes d’Accident vasculaire cérébral, au Centre hospitalier départemental de Vendée. ©Lucile AKRICH
L’AVC : une urgence qui peut toucher tout le monde
« Tout le monde peut être concerné par l’AVC, de la jeune fille de 22 ans qui fait du sport au papy qui fume et qui boit… » rappelle Alexandra Flottes, neurologue au Centre hospitalier départemental de La Roche-sur-Yon. En effet, il n’y a pas d’âge pour être victime d’un accident vasculaire cérébral.
Cette maladie grave du cerveau est la première cause de handicap physique acquis chez l’adulte en France, ainsi que la deuxième cause de mortalité. Chaque année, un AVC survient toutes les quatre minutes dans le pays. En Vendée, environ 2 000 AVC sont pris en charge chaque année, tandis qu’en Pays de la Loire, ce chiffre atteint près de 10 000 cas.
Comprendre les types d’AVC et leurs conséquences
Deux formes principales
Il existe deux types d’AVC :
- AVC ischémique : un caillot sanguin bloque l’irrigation d’une zone cérébrale.
- AVC hémorragique : rupture d’un vaisseau sanguin entraînant une hémorragie dans le cerveau.
Les causes sont multiples, mais les séquelles représentent le principal enjeu. Paralysie, troubles visuels, perte d’équilibre, difficultés à parler ou sensations de fourmillements sont autant de handicaps qui peuvent perdurer. « Après un AVC, la vie n’est plus la même », souligne Alexia Bossard, infirmière spécialisée.
Les patients quittent souvent l’hôpital avec un traitement à vie pour limiter les risques de récidive.
Une course contre la montre pour sauver le cerveau
Plus la prise en charge médicale est rapide, meilleures sont les chances de récupération. « On perd 2 millions de neurones par minute lors d’un AVC. Time is brain ! », insiste la neurologue Alexandra Flottes.
Depuis fin 2013, une filière AVC est active en Vendée. Ce réseau coordonné par le Centre hospitalier départemental de Vendée et son service de neurologie, rassemble une équipe pluridisciplinaire composée de neurologues, infirmières, aides-soignants, kinésithérapeutes, psychologues, orthophonistes, ergothérapeutes, diététiciens, assistantes sociales et autres professionnels, afin d’assurer une prise en charge immédiate des patients suspectés d’AVC.
Urgence : appeler le 15
Dès les premiers signes, contacter le SAMU (15) est impératif. Le patient est rapidement orienté et priorisé pour un examen par imagerie médicale (IRM ou scanner), accessible 24h/24.
Le délai critique est de 4h30 pour déboucher l’artère obstruée. Passé ce délai, la récupération devient plus difficile.
« Trop souvent, les personnes préfèrent attendre de voir leur médecin traitant, ce qui est déjà trop tard », alerte Sonia Jeaud, cadre de santé. C’est pourquoi la sensibilisation s’appuie sur le slogan VITE :
- Visage paralysé,
- Inertie d’un membre,
- Trouble de la parole,
- En urgence appeler le 15.
Prévention AVC : adopter une hygiène de vie saine
Si les séquelles d’un AVC peuvent être graves, la prévention repose sur des gestes simples et accessibles à tous pour réduire les facteurs de risque.
La neurologue Alexandra Flottes recommande :
- 30 minutes de marche ou d’activité physique quotidienne,
- une alimentation saine, notamment un régime méditerranéen riche en fruits, légumes, fruits à coque, et limité en viande rouge et produits laitiers,
- l’arrêt complet des addictions telles que le tabac, l’alcool et les drogues,
- un suivi médical régulier avec son médecin traitant.
Forums de sensibilisation en Vendée
Pour renforcer l’information et la prévention, les hôpitaux de Vendée organisent plusieurs forums dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre l’AVC. Ces rendez-vous rassemblent professionnels de santé et associations pour sensibiliser le grand public.
Dates et lieux :
- 13 mai : hall du Centre hospitalier départemental de La Roche-sur-Yon,
- 15 mai : centre hospitalier de Montaigu,
- 16 mai : Centre hospitalier de Luçon.
Ces événements se déroulent de 9h30 à 16h et visent à améliorer la connaissance des symptômes et l’importance d’une intervention rapide.