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Une sonde soviétique lancée en 1972 est sur le point de s’écraser sur Terre ce samedi matin. L’endroit exact de son atterrissage demeure toutefois inconnu à ce jour.
Une capsule de près d’une demi-tonne va retomber sur Terre
L’astrophysicien Jonathan McDowell avait averti : « C’est quand même un truc d’une demi-tonne qui va tomber du ciel ». En effet, une sonde spatiale de l’époque soviétique, restée en orbite terrestre pendant plus de cinquante ans, devrait entrer dans l’atmosphère terrestre ce samedi, rapporte la BBC.
Cette sonde, nommée Cosmos 482, a été lancée en 1972 depuis le Kazakhstan dans le cadre d’une mission vers Vénus. Elle n’a cependant jamais réussi à quitter l’orbite terrestre basse et s’est fragmentée en quatre morceaux, selon la NASA.
Parmi ces fragments, l’un devrait reprendre sa chute vers la Terre. Une partie de l’atterrisseur, y compris la sonde elle-même, pourrait survivre à la rentrée atmosphérique sans brûler. L’Agence spatiale prévoit son arrivée aux alentours de 9h16 (heure française), mais cette estimation peut varier de plusieurs heures.
Un atterrissage au lieu encore incertain
Pour l’instant, les experts ne savent pas précisément où la sonde va retomber. La trajectoire pourrait la faire atterrir n’importe où, de Londres à la Colombie, selon les spécialistes.
Stijn Lemmens, analyste principal à l’Agence spatiale européenne en charge de la réduction des débris spatiaux, rassure : « Il est beaucoup plus probable que vous gagniez à la loterie que vous soyez touché par ce débris spatial ».
Cette capsule sphérique robuste, d’environ un mètre de diamètre et pesant près d’une demi-tonne, a été conçue pour résister à la chaleur et à la pression extrêmes de l’atmosphère vénusienne. Elle possède ainsi un bouclier thermique efficace et une structure solide.
Les risques liés à la rentrée atmosphérique
Les spécialistes estiment que le débris pourrait en partie survivre à une rentrée incontrôlée dans l’atmosphère terrestre. Toutefois, le système de parachute censé ralentir la descente est probablement inutilisable après plus de 50 ans dans l’espace.
Le risque pour la population reste faible, mais la trajectoire de la capsule demeure imprévisible.
Stijn Lemmens souligne aussi que la rentrée d’objets fabriqués par l’homme dans l’atmosphère est un phénomène fréquent. Selon plusieurs scientifiques français, le danger majeur réside plutôt dans les collisions entre satellites et débris spatiaux.
La pollution spatiale en orbite terrestre
On estime aujourd’hui qu’environ 34 000 objets de plus de 10 centimètres tournent autour de la Terre. Ces débris constituent un vrai enjeu pour la sécurité des missions spatiales et des infrastructures au sol.