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Une enquête récente menée par le journal israélien Haaretz révèle que l’armée israélienne a intensifié ses attaques contre les centres médicaux de la bande de Gaza durant les opérations militaires en cours. Selon ce rapport publié samedi, dix hôpitaux et cliniques dans le territoire palestinien ont été ciblés la semaine dernière, devenant partiellement ou totalement inopérationnels. Cette situation aggrave considérablement la pression exercée sur le système de santé déjà fragile de Gaza.
Début des attaques et expansion de l’opération militaire
L’enquête identifie l’attaque contre l’hôpital européen situé à Khan Younès, dans le sud de Gaza, comme l’élément déclencheur de l’élargissement des opérations militaires, baptisées « opération Arabat Gideon ». Cette offensive a été suivie par une série d’attaques intensifiées visant d’autres centres médicaux à travers le territoire.
Impact sur le système de santé de Gaza
- L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recense 28 attaques sur des hôpitaux de Gaza durant la dernière semaine, représentant 4 % de toutes les attaques hospitalières depuis le début du conflit.
- Le ministère de la Santé de Gaza indique que près de 400 000 personnes sont désormais privées d’accès à des services médicaux.
- Seuls 19 des 36 hôpitaux du territoire fonctionnent encore, et ce, souvent de manière partielle.
L’OMS dénonce également que 94 % des établissements hospitaliers ont été gravement endommagés ou détruits. Quatre hôpitaux majeurs ont été contraints de fermer la semaine dernière à cause des attaques répétées, des ordres d’évacuation, et de la montée en intensité des combats.
Conséquences humanitaires et contexte du conflit
Depuis le début de la guerre en octobre 2023, l’armée israélienne a ciblé systématiquement le réseau de santé de Gaza, mettant en danger la vie de patients et de blessés, souligne des sources palestiniennes et internationales. Par ailleurs, depuis mars 2024, Israël applique une politique de blocus sévère, fermant les points de passage pour les aides humanitaires, ce qui a plongé Gaza dans une crise alimentaire aiguë.
Cette situation dramatique intervient dans un contexte plus large de violences qui ont fait plus de 176 000 victimes palestiniennes, dont une majorité de femmes et d’enfants, ainsi que plus de 11 000 disparus, sans compter les centaines de milliers de déplacés.