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Dans un entretien accordé au _Monde_ et publié samedi matin, la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, Catherine Vautrin, détaille les pistes envisagées par le gouvernement pour contenir la hausse des dépenses de santé en 2026.
Propositions de réformes financières
Catherine Vautrin rappelle que François Bayrou a notamment proposé de doubler le plafond annuel des franchises médicales, le portant à 100 euros. Cela concerne des sommes non remboursées par l’Assurance maladie, comme le prélèvement d’un euro par boîte de médicament. La ministre insiste sur la nécessité de rompre avec l’idée selon laquelle « l’Assurance maladie, c’est gratuit, j’y ai droit ». Elle précise que le nouveau plafond mensuel serait limité à 8 euros, et que les franchises continueraient d’être réglées « au comptoir ».
Affections de longue durée et remboursements
Concernant les affections de longue durée (ALD), la ministre évoque la volonté de faciliter la sortie de ce régime lorsque l’état de santé du patient le permet, notamment après la guérison d’un AVC ou d’un cancer. Elle indique également que le gouvernement envisage de remettre en question le remboursement intégral de certaines prestations, comme les cures thermales ou les médicaments jugés peu efficaces pour les patients en ALD.
Évolution des arrêts maladie
Les arrêts maladie, qualifiés de source de « dérive » par François Bayrou, pourraient voir leur prise en charge modifiée. Le gouvernement étudie la possibilité de confier aux employeurs la couverture des arrêts jusqu’au septième jour, étendant ainsi la période de carence de trois à sept jours. Catherine Vautrin propose également de limiter les premiers arrêts prescrits en médecine de ville à 15 jours, et à un mois en sortie d’hospitalisation, afin de permettre une réévaluation régulière des situations.
Prévention et vaccination
En matière de prévention, la ministre souhaite rendre obligatoire la vaccination contre la grippe pour les résidents en Ehpad, soulignant que le taux de couverture, actuellement de 85 %, pourrait encore progresser. Elle alerte aussi sur le « nomadisme médical », considérant légitime un second avis médical après un diagnostic, mais dénonçant les consultations répétées auprès de multiples praticiens pour un même motif, qui devraient, selon elle, être moins prises en charge.
Objectifs financiers pour 2026
François Bayrou a demandé, mi-juillet, que les dépenses de santé soient réduites de l’ordre de cinq milliards d’euros en 2026, appelant à un effort accru de « responsabilisation » des Français.