En Catalogne, la peste porcine africaine (PPA) a été détectée fin novembre dans une zone du nord-est de l’Espagne. Treize cas ont été recensés à ce stade et les autorités mobilisent des moyens pour contenir la propagation, notamment en faisant appel à une centaine de soldats. Le gouvernement espagnol a assuré vendredi «ne pas exclure» l’éventualité d’une fuite accidentelle d’un laboratoire comme origine du foyer et a ouvert «une enquête complémentaire sur l’origine du virus». Les analyses du séquençage suggèrent que le virus est «très similaire» à la souche virale dite «Géorgie 2007», une référence souvent utilisée dans la recherche, sans pour autant exclure une origine différente et sans confirmer l’origine livestock actuelle.

En Espagne : une épidémie et des mesures en Catalogne
Treize cas ont été détectés dans une zone du nord‑est et les autorités renforcent les contrôles, mobilisant une centaine de soldats pour contenir la propagation. Le ministère de l’Agriculture a indiqué dans un communiqué «ouvrir une enquête complémentaire sur l’origine du virus» et insiste sur la nécessité de contenir la maladie.
Un laboratoire (IRTA‑CReSA) avec des unités de confinement biologique de niveaux 2 et 3 (sur une échelle de 4) se situe à quelques kilomètres de la zone où des sangliers morts ont été retrouvés. Jeudi, Joaquim Segalès, l’un de ses chercheurs, avait réfuté auprès de l’AFP l’hypothèse d’une fuite accidentelle, assurant n’avoir «aucun élément permettant de suggérer que le centre puisse être à l’origine de l’épidémie actuelle».
Òscar Ordeig, le responsable chargé de l’Agriculture au sein du gouvernement catalan, a précisé que les autorités régionales «ne confirment, ni infirment» cette hypothèse, évoquant «des informations manquantes».

Hypothèses sur l’origine et les recherches en cours
Les résultats du séquençage moléculaire montrent que la souche catalane appartient à un groupe génétique distinct de ceux actuellement circulant dans l’Union européenne, et le profil est étroitement apparenté à une souche connue sous le nom de «Géorgie 2007».
Le ministère rappelle que «Le rapport n’est pas concluant : plusieurs pistes restent ouvertes, il n’exclut rien» et appelle à la prudence afin d’éviter toute spéculation prématurée.
Selon 3.cat, la découverte d’un virus similaire à celui qui a circulé en Géorgie n’exclut donc pas la possibilité qu’il provienne d’une installation de confinement biologique. Ce que montrent les analyses ne modifie pas pour autant les protocoles de confinement en place et les zones touchées restent sous surveillance sanitaire renforcée.
«Nous avons plus d’informations qu’hier, mais moins que demain. Laissons les techniciens et les scientifiques travailler».