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La ministre des Affaires étrangères allemande, Annalena Baerbock, est sur le point d’être élue à la présidence de l’Assemblée générale des Nations Unies, une position qui requiert un sens aigu de la diplomatie dans un contexte international de plus en plus complexe.
Un nouveau rôle pour Baerbock
Après son départ du gouvernement, Annalena Baerbock devrait prendre une fonction clé aux Nations Unies à New York en septembre. Selon des informations de l’agence de presse dpa et du *ARD-Hauptstadtstudio*, le gouvernement allemand envisage de nommer la politicienne des Verts comme candidate à la présidence de l’Assemblée générale pour la session 2025/26.
Son élection est prévue pour début juin et est considérée comme une formalité au sein des Nations Unies. Baerbock devrait officiellement commencer son mandat en septembre.
Un poste clé à l’ONU
Si Annalena Baerbock accède à ce poste, elle ne deviendra pas secrétaire général de l’ONU, un rôle actuellement occupé par le Portugais António Guterres jusqu’à la fin de 2026. Elle serait cependant la présidente de l’Assemblée générale, où les 193 États membres de l’ONU peuvent s’exprimer sur un pied d’égalité, des États-Unis aux îles Marshall, qui comptent seulement 40 000 habitants.
En tant que présidente, Baerbock devra veiller à représenter l’ensemble des États membres, pas seulement les Européens. Elle aura la responsabilité d’organiser et de diriger les sessions, tout en s’assurant que chaque pays ait la possibilité de s’exprimer, ce qui exigera une grande habileté diplomatique.
Un baromètre de l’opinion mondiale
Contrairement au Conseil de sécurité de l’ONU, les résolutions de l’Assemblée générale ne sont pas contraignantes sur le plan du droit international. Cependant, son importance politique a augmenté ces dernières années, notamment en raison des blocages observés au sein du Conseil de sécurité sur des questions majeures telles que l’Ukraine et Gaza, en raison des vétos de la Russie et des États-Unis.
Les votes des 193 États membres sont devenus un véritable baromètre de l’opinion mondiale, reflétant les soutiens internationaux envers des pays comme l’Ukraine, tout en montrant les dynamiques de soutien au sein de l’Union européenne vis-à-vis d’Israël.
Un signal fort pour l’Allemagne
Si elle est élue, Annalena Baerbock serait la cinquième femme à occuper ce poste depuis la Seconde Guerre mondiale et la première à le faire immédiatement après avoir été ministre des Affaires étrangères. Cela enverrait un message clair de l’Allemagne sur son engagement à renforcer l’ordre mondial multilatéral dans un contexte difficile pour les Nations Unies et améliorer ses chances d’obtenir un siège non permanent au Conseil de sécurité à partir de 2027.
Avec ses études en droit international et son expérience en tant que ministre, Baerbock considère ce nouveau rôle comme un rêve devenu réalité. Toutefois, cet mandat ne dure qu’un an, ce qui signifie qu’elle devra chercher un nouveau poste en septembre 2026.
La question se pose alors : pourrait-elle succéder à António Guterres en tant que secrétaire général de l’ONU ? Cela semble peu probable, car il est rare que deux Européens consécutifs occupent ce poste, le système préférant une rotation entre les continents.