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Banque de France prévoit un ralentissement de la croissance à 0,2% au T4

by charles
France

La Banque de France prévoit un ralentissement de la croissance française au quatrième trimestre, à 0,2% du PIB, contre 0,5% le trimestre précédent. Dans l’enquête mensuelle réalisée du 26 novembre au 3 décembre auprès d’environ 8 500 entreprises, l’activité a progressé dans l’industrie mais l’augmentation a été plus modérée dans le bâtiment et les services marchands. « Mois après mois, l’activité reste résiliente », a déclaré le chef économiste de la Banque de France, Olivier Garnier, devant la presse. Un aléa négatif pèse sur cette fin d’année, après qu’Airbus a annoncé début décembre qu’il livrerait moins d’avions que prévu en 2025 en raison d’un problème de qualité sur des panneaux de fuselage de son appareil vedette, l’A320.

Visuel lié à la prévision de croissance de la Banque de France
La Banque de France prévoit un ralentissement de la croissance à 0,2% au quatrième trimestre.

Ralentissement attendu de la croissance au T4

La projection de 0,2% du PIB s’inscrit dans une économie où l’activité industrielle tient le haut du pavé, mais où le dynamisme dans le bâtiment et les services marchands reste plus mesuré. Selon Garnier, « Mois après mois, l’activité reste résiliente », même si l’institut prévoit des aléas négatifs sur la fin d’année, notamment lié à Airbus qui livrera moins d’avions en 2025. « Même si c’est une seule entreprise, on sait qu’Airbus a des effets macro(économiques) importants » à la fois sur les stocks et le commerce extérieur, deux des composantes du PIB, dont le troisième moteur est la demande intérieure, a rappelé l’économiste. D’autant que l’évolution dans l’industrie, qui s’est appréciée ces six derniers mois, a été « pas mal tirée par les secteurs de type défense, aéronautique et nucléaire », a-t-il ajouté.

Incidences sectorielles et risques, notamment Airbus

Au-delà du chiffre du PIB, l’enquête rappelle que les effets macroéconomiques d’Airbus se font sentir sur les stocks et le commerce extérieur. Le secteur aéronautique et les domaines de défense et nucléaire soutiennent, pour l’instant, une trajectoire industrielle relativement robuste. Néanmoins, Airbus demeure le principal risque: l’entreprise a indiqué début décembre qu’elle livrerait moins d’avions en 2025, ce qui pourrait peser sur les chaînes d’approvisionnement et les échanges extérieurs. Les incertitudes liées à la conjoncture internationale et au calendrier économique alimentent l’humeur des chefs d’entreprise, comme l’a souligné l’institution.

En somme, la Banque de France continue de suivre attentivement les indicateurs économiques et ajustera son scénario à mesure que de nouveaux chiffres seront publiés; toutefois, l’aléa Airbus demeure un élément de vigilance pour les prochains mois.

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