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Le rial iranien au plus bas face au dollar amid tensions USA
Le rial iranien a atteint un niveau historiquement bas, s’échangeant à 892 500 rials pour un dollar sur le marché noir lors des transactions du samedi dernier, selon le site spécialisé en devises Anshand.com.
Contexte de la chute du rial
Cette baisse survient après le refus du guide suprême iranien, Ali Khamenei, d’engager des négociations avec les États-Unis, et l’annonce par le président américain Donald Trump de la réimposition de la politique de « pression maximale » sur Téhéran.
Selon le site Bazaar 360, le dollar était à 883 100 rials, tandis que le site Asr No a rapporté que le dollar se négociait à 891 000 rials.
La valeur du rial a chuté d’environ 11 % au cours du mois dernier. Bien que le marché des changes iranien soit devenu plus flexible face aux évolutions diplomatiques et géopolitiques, la monnaie reste fortement soumise à des pressions économiques.
Pressions économiques croissantes
Les Iraniens recherchent des refuges sûrs pour leurs économies face à un taux d’inflation officiel d’environ 35 %, en achetant des dollars et d’autres devises étrangères, ainsi que de l’or et des cryptomonnaies, ce qui exerce davantage de pression sur la monnaie locale.
Historique des taux de change
Le dollar se négociait autour de 690 000 rials en novembre, lorsque Trump a été réélu, au milieu des craintes d’un renforcement des sanctions américaines et d’une intensification des tensions régionales, y compris la possibilité pour Israël de cibler les sites nucléaires iraniens.
Impact des sanctions sur la monnaie
Trump s’est retiré en 2018 de l’accord nucléaire signé par l’administration de l’ancien président Barack Obama en 2015 et a réimposé des sanctions économiques sur l’Iran. Ces sanctions ont entraîné une perte de plus de 90 % de la valeur du rial depuis lors.
L’accord visait à limiter la capacité de l’Iran à enrichir de l’uranium, une procédure pouvant être utilisée pour produire des matériaux destinés à la fabrication d’armes nucléaires. Cependant, le retrait américain de cet accord a gravement détérioré l’économie iranienne, faisant plonger la monnaie à des niveaux records.
Défis économiques actuels
Un rappel des défis fondamentaux auxquels le pays est confronté : l’agence de presse semi-officielle Mehr a rapporté que les écoles, universités et institutions publiques ont été complètement ou partiellement fermées dans la plupart des régions, avec 27 provinces affectées par une vague de froid.
De plus, l’Iran fait face à une crise énergétique croissante. Dernièrement, le pays a connu une pénurie aiguë de gaz, ce qui a laissé les centrales électriques et les ménages sans suffisamment de carburant. Pour faire face à cette pénurie persistante, le gouvernement procède régulièrement à la fermeture d’industries et de bureaux publics.