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Des recherches récentes mettent en lumière comment plusieurs pays, dont l’Italie, contournent les sanctions imposées à la Russie depuis l’invasion de l’Ukraine. Ces révélations soulèvent des questions sur l’efficacité de ces mesures et l’intégrité de la communauté internationale.
Explosion des exportations italiennes
Le 4 septembre, Robin Brooks, chercheur à la Brookings Institution, a partagé sur X un graphique montrant une augmentation spectaculaire des exportations de l’Italie vers le Kirghizistan. Entre février 2022 et mai 2024, cette hausse dépasse les 2 200 % par rapport à la période précédant l’invasion de l’Ukraine et l’instauration des sanctions de l’Union européenne (UE) contre la Russie. Brooks a souligné avec ironie : “Pas besoin d’être grand clerc pour savoir que ces produits sont destinés à la Russie. Deux ans que cela dure, et l’UE regarde ailleurs.”
Des sanctions inefficaces
L’Italie ne constitue pas un cas isolé, mais fait partie d’un ensemble plus vaste de pays qui semblent être des maillons faibles dans l’application des sanctions. Le 23 août, le ministère des Finances américain a sanctionné deux entreprises et quatre citoyens italiens, accusés de contourner les sanctions occidentales en interagissant avec des intermédiaires dans des pays tiers. Ce phénomène d’évitement des sanctions permet à la Russie de continuer à se fournir en biens sous embargo, y compris des technologies potentiellement utilisées pour la fabrication d’armements.
Une tendance partagée en Europe
Outre l’Italie, d’autres pays européens comme l’Allemagne et la République tchèque ont également enregistré des hausses similaires dans leurs exportations vers le Kirghizistan. Bien que les exportations de la Pologne et de la Lituanie aient initialement grimpé en flèche, elles ont depuis connu un reflux, témoignant de l’instabilité des flux commerciaux dans ce contexte complexe.
Implications pour l’économie mondiale
Ces développements soulèvent des préoccupations quant à la capacité des sanctions internationales à exercer une pression efficace sur la Russie. Les pays européens, bien qu’ils aient mis en place quatorze trains de mesures, semblent avoir des difficultés à appliquer ces sanctions de manière cohérente et rigoureuse.
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