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Sri Lanka : Anura Kumara Dissanayake promet de maintenir l’accord FMI
Le leader de la coalition de gauche, Anura Kumara Dissanayake, âgé de 55 ans, a annoncé dimanche sa victoire aux élections présidentielles au Sri Lanka, promettant de ne pas annuler l’accord impopulaire signé avec le Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre de la crise financière du pays.
Après le dépouillement des voix, Dissanayake, candidat marxiste, a obtenu 42,3 % des suffrages, selon les résultats publiés sur le site de la commission électorale.
Le leader de l’opposition, Sajith Premadasa, âgé de 57 ans, s’est classé deuxième avec 32,76 % des votes, tandis que le président sortant, Ranil Wickremesinghe, âgé de 75 ans, a terminé troisième avec 17,27 %.
Engagement envers le FMI
Après avoir célébré sa victoire sur la plateforme X, Dissanayake a déclaré : « Ce succès est le nôtre (…) Ensemble, nous sommes prêts à réécrire l’histoire du Sri Lanka ». Il sera officiellement investi lundi matin, selon la commission électorale.
Avant même la proclamation des résultats, Dissanayake avait affirmé qu’il ne « déchirera pas » le plan de sauvetage signé avec le FMI en 2023, qui s’élève à 2,9 milliards de dollars, après de longues négociations.
Selon Bimal Ratnayake, membre du bureau politique du Parti de la Libération du Peuple, « nous n’annulerons pas le plan du FMI (…) notre désir est de coopérer avec le fonds et d’apporter des modifications spécifiques ».
Promesses électorales
Lors de sa campagne, Dissanayake a critiqué les dirigeants « corrompus » qu’il juge responsables de la débâcle de 2022, en promettant de réduire les impôts et les taxes sur les produits alimentaires et médicaux qui impactent la population.
Il a déclaré en toute confiance samedi, en votant dans la capitale Colombo, qu’il pensait que ces élections représenteraient « le plus grand tournant de l’histoire du Sri Lanka ».
Crisis économique au Sri Lanka
En 2022, le pays a traversé sa pire crise économique, entraînant des manifestations dans les rues et la chute du président en exercice Gotabaya Rajapaksa. Ce dernier a été contraint de fuir à l’étranger après que des manifestants aient assiégé son palais en raison de l’inflation et des pénuries d’approvisionnement.
Wickremesinghe, son successeur, a mis en place des politiques d’austérité sévères, augmentant les impôts et réduisant considérablement les dépenses publiques.
Au cours des deux années de son mandat, Wickremesinghe a réussi à restaurer un certain calme dans la rue.
États économiques et impact sur la population
Le FMI a déclaré que les réformes mises en œuvre par le gouvernement Wickremesinghe commençaient à porter leurs fruits, avec un retour progressif à la croissance.
Cependant, ce plan de sauvetage a laissé des millions de Sri-lankais avoir du mal à survivre. Le Banque mondiale a noté qu’avec un début de reprise, la pauvreté touche désormais plus d’un quart de la population de 22 millions d’habitants.
Wickremesinghe a mené une lutte difficile pour rester en poste et continuer les mesures qui ont conduit à la stabilisation de l’économie, mettant fin à des mois de pénuries alimentaires, de carburant et de médicaments.
Après avoir voté, il a déclaré : « J’ai sorti ce pays de la faillite ». Dimanche, aucune réaction immédiate n’a été émise par le président sortant concernant les premiers résultats qui ont révélé sa défaite.
La participation électorale a été élevée, atteignant environ 76 % selon la commission électorale.
Réactions des électeurs
De nombreux électeurs dans la capitale Colombo et ses environs ont exprimé samedi leur mécontentement face aux restrictions persistantes depuis deux ans.
Tout comme Dissanayake, le leader de l’opposition Sajith Premadasa a promis de renégocier les termes de l’accord avec le FMI en cas de victoire, mais le fonds semble peu disposé à apporter des modifications à l’accord de 2023.