Malgré l’absence de budget national qui complique les prévisions des collectivités locales, les 46 conseillers départementaux du Gard ont examiné, la semaine dernière, le rapport d’orientations budgétaires. Le débat, sans vote, s’est tenu le 28 novembre et prépare le vote du budget 2026, prévu en début d’année, avec l’objectif d’un équilibre budgétaire.
Priorités et perspectives budgétaires
Pour Françoise Laurent-Perrigot, présidente de la collectivité de gauche, ce rendez-vous est une étape marquée par des choix cruciaux et difficiles, « si, comme toujours, ce débat sonne l’heure des choix, ceux-ci s’avèrent cette année plus cruciaux et difficiles que jamais ». Elle ajoute que, malgré une situation budgétaire dégradée et préoccupante, il serait irresponsable de céder au défaitisme, car d’autres ressources que les seules recettes comptables permettent de poursuivre l’action au service du Gard et de ses habitants.
Le budget 2026 s’articule autour de trois priorités: soutenir et accompagner tous ceux qui en ont besoin; protéger la santé et la qualité de vie; et relier les personnes et les territoires.
Sur le plan financier, la collectivité affirme que la dette est en passe d’être maîtrisée et que la capacité d’investissement demeure, avec 672 millions d’euros programmés d’ici 2030, dont 125 millions d’euros dès 2026.
Christian Bastid, vice‑président chargé du logement et représentant du groupe communiste, a rappelé, au nom de l’opposition, que l’État a imposé au cours des deux dernières années et demie plus de 6 milliards d’euros de dépenses nouvelles tout en retirant 8,5 milliards d’euros de recettes. « L’État participe à l’asphyxie de nos départements », a-t-il dénoncé, ajoutant que la solidarité n’est pas une charge et que les services publics demeurent nécessaires pour accompagner les habitants du Gard tout au long de l’année.