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La consommation d’antibiotiques en France repart à la hausse en 2024

by charles
France

En 2024, la consommation d’antibiotiques en ville repart à la hausse en France, selon Santé publique France. L’agence sanitaire rapporte une progression de 5,4% sur un an et 22,1 doses journalières délivrées pour 1 000 habitants, contre 20,9 en 2023. Ces chiffres, retrouvant des niveaux comparables à ceux d’avant la pandémie de Covid-19, alimentent les inquiétudes autour de la résistance et des efforts à poursuivre pour préserver l’efficacité des traitements.

En France en 2024, la consommation d’antibiotiques repart à la hausse

Selon Santé publique France mardi 18 novembre, la consommation d’antibiotiques en ville a augmenté de 5,4% sur un an, et la moyenne par habitant se situe à 0,86 prescription sur l’année, soit 27,2 millions de patients concernés, soit 40% de la population. L’augmentation est portée essentiellement par les médecins généralistes (+6,2%), tandis que les prescriptions chez les spécialistes et les chirurgiens-dentistes restent globalement stables (+1,5% et -0,2%).

Graphique montrant la consommation d'antibiotiques en France

Du point de vue des objectifs, Santé publique France rappelle que, même si l’année 2024 a connu une hausse, l’objectif national reste de réduire les prescriptions et d’atteindre 650 prescriptions pour 1 000 habitants par an d’ici 2027. Selon Caroline Semaille, directrice générale de l’agence, « Avec plus de 860 prescriptions d’antibiotiques pour 1 000 habitants par an, nous sommes encore loin de l’objectif cible de 650 prescriptions pour 1 000 habitants par an d’ici 2027 ».

En outre, Santé publique France rappelle que les antibiotiques délivrés en ville « n’ont aucun effet sur des infections provoquées par un virus » et que la durée du traitement doit toujours être « strictement respectée ».

En octobre, l’Organisation mondiale de la santé a rapporté que cette résistance augmentait « de 5 à 15% » en moyenne chaque année, occasionnant plus d’un million de décès du fait de l’inefficacité croissante des antibiotiques dans le monde, selon l’OMS.

Des enjeux pour la résistance et les politiques publiques

Ces chiffres alimentent les enjeux de résistance et les politiques publiques. Pour Caroline Semaille, directrice générale de Santé publique France, il faut « continuer à mieux sensibiliser les prescripteurs et les patients » pour réduire la consommation. Santé publique France rappelle que les antibiotiques délivrés en ville « n’ont aucun effet sur des infections provoquées par un virus » et que la durée du traitement doit toujours être « strictement respectée ».

Ces données s’inscrivent dans un contexte où la résistance aux antibiotiques progresse et où les autorités appellent à des actions coordonnées pour réduire les usages inappropriés et soutenir les chaînes de prescription et de suivi des traitements.

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