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La violence des gangs à Montréal témoigne d’une situation alarmante qui continue d’évoluer. Des événements tragiques du passé aux réalités actuelles, la dynamique du crime organisé a profondément changé, suscitant de vives inquiétudes au sein des communautés.
Un passé inquiétant
Au début des années 2000, un incident marquant s’est produit lorsqu’un livreur de fleurs a été chargé de livrer une couronne mortuaire à M. Poletti, enquêteur de la police de Montréal. Ce geste, bien que perçu comme isolé, a connoté une menace sous-jacente. Des rencontres discrètes entre la police et le parrain de la mafia montréalaise, Vito Rizzuto, ont révélé des tensions croissantes au sein du milieu criminel.
Une nouvelle génération de criminels
En 2024, la situation a évolué. La structure du crime organisé, autrefois dominée par la mafia, s’est fragmentée, laissant place à un nombre croissant de gangs de rue. Ces groupes n’hésitent plus à défier les Hells Angels, illustrant l’absence d’autorité au sein du milieu criminel. En 2022, Montréal a enregistré 91 incidents impliquant des armes à feu, la violence s’intensifiant à Montréal-Nord et Rivière-des-Prairies, où les membres de gangs rivalisent pour le contrôle de leur territoire.
Le phénomène des jeunes criminels
Une tendance inquiétante émerge : les criminels sont de plus en plus jeunes. Les mineurs sont souvent manipulés par des criminels plus âgés, leur offrant des gains rapides grâce à la commission de délits. Un exemple tragique, celui d’un jeune de 14 ans retrouvé mort avec une arme à feu, illustre le risque mortel auquel ces adolescents s’exposent. Les réseaux sociaux, et même les prisonniers armés de téléphones portables, facilitent la communication et la passation de contrats criminels.
Les racines de la violence
Les gangs se forment souvent selon des bases ethniques, recrutant des jeunes des quartiers défavorisés. Cette violence est nourrie par des facteurs tels que la pauvreté, le racisme et un manque de modèles positifs. De jeunes Haïtiens, Maghrébins, Libanais et Latinos se retrouvent ainsi enrôlés dans ces groupes, cherchant à s’affirmer et à gagner un revenu. Ce cycle de criminalité ne fait que se renforcer, rendant la situation encore plus préoccupante.
Réactions des autorités
Face à cette réalité, les forces de police doivent naviguer dans un environnement complexe. La juge Dominique Poulin a souligné le profilage racial au sein du SPVM, tandis que son directeur, Fady Dagher, préconise un profilage criminel basé sur des faits concrets. Les policiers, souvent frustrés par leurs limitations, réclament des moyens pour agir efficacement et restaurer la sécurité dans les rues de Montréal.
Victimes innocentes
La violence des gangs ne se limite pas à leurs membres ; elle touche également les innocents. Des tragédies récentes, comme celle d’une mère et de sa fille décédées dans un incendie, rappellent que les conséquences de cette violence sont dévastatrices pour les communautés. Trop souvent, ce sont les proches des membres de gangs qui paient le prix de cette guerre silencieuse.