En 1945, Le Havre entame une reconstruction lourde, après sa libération le 12 septembre 1944 au terme de combats et de bombardements intenses. La ville n’est plus qu’un champ de ruines et son port, encombré d’une centaine d’épaves, appelle des travaux titanesques. Il faudra vingt ans pour reconstituer l’infrastructure portuaire. Cette archive radiophonique permet de suivre, au sortir de la guerre, l’ampleur du chantier.
En décembre 1945, le journaliste Jean Quittard décrit le chantier aux côtés des hommes qui œuvrent à la reconstruction. On suit la démolition des blockhaus par une centaine d’ouvriers et l’opération de renflouement d’une épave réalisée avec l’aide de scaphandriers. Le reportage évoque aussi le réemploi des décombres et l’origine de la main-d’œuvre mobilisée sur place.
Monsieur Callet, directeur du port autonome, dresse le bilan des destructions : 117 bombardements aériens ont visé la ville. Sur 19 500 maisons, 12 500 ont été totalement détruites. Le Havre est, sur le continent, le port ayant subi les dommages les plus graves, dont l’évaluation atteint autour de dix milliards de francs, soit environ 1,53 milliard d’euros.