Après le vote de confiance qui a renversé François Bayrou, Emmanuel Macron s’engage à nommer un nouveau Premier ministre dans les tout prochains jours, selon l’Élysée. La période qui s’ouvre est marquée par des discussions sur l’équilibre des forces et par une envie d’éviter une nouvelle motion de censure. Les noms circulent sans qu’un choix net soit acté, entre proximité avec le président et capacité à dialoguer avec la gauche. Une nomination pourrait intervenir dès mardi, selon les sources de l’exécutif.
À l’Elysée, la nomination pourrait intervenir dès mardi
Les interlocuteurs du palais présidentiel répètent que le prochain Premier ministre doit être de confiance et partager les priorités du président. Son inclination personnelle, c’est plutôt quelqu’un avec qui il est en confiance, Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu, etc…, confie une source proche de l’entourage. L’objectif est d’éviter une censure rapide tout en élargissant le cadre politique nécessaire pour faire passer le budget 2026. Le nom de Sébastien Lecornu revient avec insistance, même s’il pourrait être accompagné d’autres profils, comme Catherine Vautrin ou Yaël Braun-Pivet, selon les discussions.

Dans les coulisses, certains pensent que le choix ira vers un proche du président afin d’assurer une relative stabilité. In fine, il ira dans sa zone de confort, résume un ex-ministre cité par l’AFP. D’autres voix évoquent les noms de Darmanin, Lecornu ou encore Vautrin comme options probables selon les conversations des aides au palais.
Noms évoqués et enjeux pour l’équilibre parlementaire
Le défi principal reste d’obtenir, à minima, une noncensure du PS et de constituer une coalition qui tienne face à l’Assemblée sans majorité. Selon un conseiller, on insiste sur la méthode: le quoi avant le qui, et l’exécutif envisage un contrat de gouvernance pour expliquer les priorités avant toute nomination. Des voix évoquent aussi un profil du camp présidentiel ou quelqu’un capable de dialoguer avec la gauche et les écologistes, tout en faisant front à l’opposition de Marine Le Pen.
Parmi les noms évoqués: Lecornu et Darmanin se détachent comme favoris; Vautrin et Braun-Pivet sont également mentionnées comme options; des spéculations portent aussi sur Bernard Cazeneuve, Pierre Moscovici ou François Villeroy de Galhau. Gabriel Attal a plaidé pour un accord d’intérêt général de dix-huit mois jusqu’à la présidentielle et a proposé un négociateur chargé d’évaluer les coalitions possibles.
Autant de scénarios qui témoignent d’un paysage politique plus volatile et où les développements pourraient évoluer rapidement. Marine Le Pen est évoquée comme potentielle opposante, et le président devra gérer un parlement fragmenté. Le temps presse et le nom choisi devra baliser la marche vers le budget 2026 et ouvrir une voie de stabilité.