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Les habitants de La Unión se mobilisent contre le projet de régénération de la Bahía de Portmán, récemment présenté par le ministère de la Transition écologique. Le maire de la ville, Joaquín Zapata, a exprimé son mécontentement face à ce plan, affirmant que les arguments techniques avancés sont erronés.
Le projet controversé
Le ministère pour la Transition écologique (Miteco) a proposé un projet de scellage de la Bahía de Portmán, un espace naturel qui, depuis des décennies, est enfoui sous des restes de matériaux miniers. Située à neuf kilomètres au sud du Mar Menor, cette zone a été le théâtre de discussions sans fin entre les administrations pour sa régénération. La semaine dernière, Hugo Morán, le secrétaire d’État à l’environnement, a dévoilé une nouvelle initiative lors d’une commission de suivi sur les travaux de régénération.
Les inquiétudes des riverains
Le projet du Miteco prévoit une adaptation de la zone, sans toutefois envisager l’extraction des déchets miniers qui ont presque entièrement disparu la baie. Ces résidus, qui occupent un volume de 199,30 millions de mètres cubes et une surface de 8,83 kilomètres carrés selon la Fondation Sierra Minera, sont à l’origine des préoccupations.
Pedro Martos, président de la Fondation Sierra Minera, a exprimé sa « profonde déception » concernant le projet : « Tous les secteurs, y compris les organisations locales et écologistes, s’opposent fermement à cette approche de scellage. » Il souligne que cette proposition équivaut à un retour en arrière.
Réactions et prochaines étapes
Martos a également noté que ce projet n’est pas encore définitif et que les administrations régionales et locales ainsi que les collectifs auront un mois et demi pour se prononcer. Toutefois, le Miteco considère cette option comme la seule viable.
L’opposition à ce plan s’est intensifiée, avec des promesses de manifestations à La Unión, à Murcia, ainsi qu’à Madrid et Bruxelles. Le maire Zapata insiste sur le fait que la réhabilitation environnementale de la baie est entièrement réalisable et accuse le ministère de manquer de volonté politique pour éviter des coûts plus élevés.
Il estime que le coût du scellage pourrait s’élever à environ 50 millions d’euros, tandis qu’une restauration sérieuse nécessiterait entre 120 et 200 millions d’euros, selon la quantité de déchets extraits.
Mobilisations prévues
Pour faire entendre leur voix, le conseil municipal de La Unión a convoqué un plénum extraordinaire pour discuter de cette situation. Le maire souhaite démontrer le consensus politique existant au sein de la municipalité, en espérant que le Parti socialiste local se dissocie du niveau régional qui a voté contre la régénération à l’Assemblée régionale.
Le maire a également annoncé que des actions de protestation seraient entreprises, avec la participation des eurodéputés pour organiser une audition au Parlement européen. La mobilisation commence à La Unión, avec des stratégies visant à évaluer la réponse du ministère et l’efficacité des actions de pression.