En Suède, le tribunal de Stockholm a rendu un jugement qui met fin à une affaire liée à une action climatique autour d’un tableau de Monet. Le 14 juin 2023, deux jeunes femmes avaient trempé leurs mains dans de la peinture rouge et l’avaient appliquée sur Le Jardin de l’artiste à Giverny (1900), prêté par le musée d’Orsay au Nationalmuseum dans le cadre d’une exposition sur les jardins et la nature. Le tableau n’a subi aucun dommage, avait assuré le lendemain le directeur du musée. Six activistes, dont ces deux femmes et quatre autres personnes, avaient été inculpés de vandalisme et jugés par la justice suédoise. Le jugement publié lundi indique que les militants avaient nié avoir eu la volonté d’endommager l’œuvre, affirmant que leur geste était motivé par la crise climatique et qu’ils avaient délibérément choisi une pièce protégée par une vitre et facile à nettoyer.

À Stockholm, six militants écologistes acquittés
Le tribunal de Stockholm a acquitté les six militants écologistes. Une argumentation que la cour a suivie : les activistes n’avaient pas pour intention de causer des dommages durables à l’œuvre, bien qu’un peu de peinture ait fini sur le cadre, a-t-elle jugé. Les six ont été acquittés et n’ont pas eu à payer de dommages et intérêts.
Les six militants avaient été inculpés de vandalisme. L’action avait été portée par l’organisation Återställ Våtmarker et relayée via une vidéo dans laquelle on les entendait scander « la situation climatique est urgente » et « notre santé est menacée ». Selon les protagonistes, l’intention était d’interpeller sur l’urgence environnementale sans porter atteinte durablement à l’œuvre.
Le geste et le contexte
Le geste consistait à asperger la vitre protégeant le Monet avec de la peinture rouge; les défenseurs affirment que l’objectif était d’interpeller sur l’urgence climatique et non d’endommager l’œuvre. Dans une vidéo revendiquée par l’organisation Återställ Våtmarker, on entendait les slogans « la situation climatique est urgente » et « notre santé est menacée ». L’œuvre concernée, Le Jardin de l’artiste à Giverny (1900), était prête par le musée d’Orsay au Nationalmuseum dans le cadre de l’exposition consacrée aux jardins et à la nature.
Le musée national n’a signalé aucun dommage et le directeur du musée d’Orsay a déclaré le lendemain que l’œuvre était intacte. Le contexte met en lumière les tensions entre les actions de protestation et les espaces d’exposition, qui accueillent des œuvres empruntées pour des expositions temporaires. Cette affaire montre également comment les autorités judiciaires évaluent les actes d’art protestataire.