Home ActualitéScienceEnvironnement et développement durable Inoxtag sur l’Everest : un cri d’alarme pour la planète

Inoxtag sur l’Everest : un cri d’alarme pour la planète

by Chia
France, Népal

La pollution à l’Everest : un enjeu majeur mis en lumière par Inoxtag

Une vidéo du youtubeur français Inoxtag, publiée le 14 septembre et déjà visionnée plus de 25 millions de fois sur YouTube, révèle l’ampleur de la pollution causée par le surtourisme au mont Everest. Bien que cette séquence d’une minute ne traite pas des autres problématiques environnementales telles que le réchauffement climatique ou la perte de biodiversité, elle souligne l’urgence d’agir face à la détérioration de cet emblématique sommet népalais.

Le constat alarmant de la pollution à haute altitude

Les images tournées au camp IV de l’Everest, situé à près de 7 950 mètres d’altitude, montrent un paysage troublé par des déchets variés : morceaux de tentes, emballages de nourriture lyophilisée, et autres détritus. Ce sont des vestiges d’expéditions passées qui persistent dans ce lieu mythique, attirant toujours plus d’alpinistes depuis son ouverture au public en 1950. Lors de la dernière saison d’ascension, 421 permis ont été délivrés, un chiffre en forte hausse par rapport aux 118 permis délivrés en 2000.

Des témoignages poignants

Dans sa vidéo, Inoxtag partage son étonnement face à l’embouteillage d’alpinistes sur le glacier du Khumbu, décrivant une situation désastreuse pour l’environnement. Luc Boisnard, alpiniste et fondateur du projet Himalayan Clean-up, explique que, lors des premières expéditions, les alpinistes avaient pour habitude de laisser leur matériel derrière eux afin de redescendre rapidement. Malheureusement, cette pratique perdure aujourd’hui, entraînant l’accumulation de déchets à haute altitude.

Des efforts de nettoyage nécessaires mais difficiles

Chaque année, des opérations de nettoyage sont menées pour retirer les déchets accumulés sur l’Everest. En 2024, l’armée népalaise a réussi à récupérer près de 11 tonnes de déchets. Luc Boisnard témoigne également de son expérience, affirmant avoir descendu près d’une tonne de déchets en 2001. Cependant, ces opérations sont complexes en raison des conditions extrêmes dans les camps les plus élevés. Un membre de l’équipe ne peut transporter que 20 à 30 kilos à la fois, nécessitant plusieurs jours d’ascension pour évacuer les détritus.

Un défi économique et environnemental

Le surtourisme à l’Everest représente une manne économique pour le Népal, où 44 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, selon Oxfam. Les agences d’expédition proposent des services de plus en plus luxueux pour attirer des clients fortunés, ce qui accentue la pression sur l’environnement. Marion Chaygneaud-Dupuy, initiatrice du premier projet de nettoyage du flanc nord de l’Everest, note que le confort accru des grimpeurs entraîne aussi l’apparition de nouveaux types de déchets, tels que des appareils électroniques et des médicaments, qui constituent une menace pour les glaciers et la qualité de l’eau.

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