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Le ministère de l’Intérieur syrien a annoncé l’arrestation à Tartous d’une « cellule liée à l’Iran », dirigée, selon les autorités, par l’un des cadres du Corps des Gardiens de la Révolution iranienne. L’opération a permis de saisir d’importantes quantités d’armes et de munitions et d’arrêter plusieurs membres et proches du chef présumé.
Chef présumé et circonstances de l’arrestation
Le porte-parole du ministère, Nour al-Din al-Baba, a déclaré que les services de sécurité ont arrêté le nommé Abd al-Ghani Qassab, présenté comme l’un des « bras » du Corps des Gardiens de la Révolution iranienne.
Selon le même responsable :
- des membres et des proches de Qassab, y compris ses fils, ont été appréhendés ;
- de grandes quantités d’armes et de munitions ont été saisies lors des perquisitions ;
- la recherche visant Qassab avait commencé dès le premier jour de la reprise d’Alep, dans le cadre de l’opération dite de « riposte à l’agression » lancée le 27 novembre 2024.
Rôles allégués et recrutement
Al-Baba a indiqué que Qassab collaborait avec les Gardiens de la Révolution depuis plus de quatre décennies et qu’il se présentait comme une autorité spirituelle, allant jusqu’à se prétendre « le Mahdi réformateur des derniers temps », selon les termes du porte-parole.
Les autorités affirment que ses activités comprenaient :
- le recrutement et l’endoctrinement de jeunes dans les lycées et universités ;
- la gestion d’un centre de recrutement dans le quartier d’al-A’zamiya à Alep ;
- des actions sécuritaires menées au profit de l’Iran et de l’ancien régime contre des civils syriens.
Le ministère a promis de dévoiler ultérieurement d’éventuelles connexions extérieures du réseau.
Détails de l’opération à Tartous
Le directeur de la sécurité intérieure à Tartous, le colonel Abd al-Al Abd al-Al, a précisé que l’intervention a été menée dans la région de Cheikh Badr en milieu rural.
Les autorités ont indiqué que l’opération a permis de saisir :
- d’importantes quantités d’armes et de munitions variées ;
- des documents et des appareils numériques liés aux activités du groupement ;
- tous les membres présents dans le centre d’opérations local ont été arrêtés.
Les premières enquêtes attribuent au groupe des actes hostiles, des assassinats ciblés de plus de vingt civils, ainsi qu’une participation aux combats aux côtés de milices confessionnelles favorables à l’ancien régime et soutenues par des acteurs étrangers. Le colonel a également évoqué le recrutement de jeunes et d’enfants pour servir des agendas extérieurs.
Les pièces saisies ont été entièrement confisquées et les détenus transférés aux autorités compétentes en vue d’enquêtes et de poursuites judiciaires conformément aux procédures.
Antécédents et contexte récent
Quelques jours avant cette opération, le ministère avait annoncé le démantèlement d’une autre « cellule terroriste » à Tartous, également présentée comme liée aux éléments de l’ancien régime et impliquée dans des actions menaçant la sécurité de l’État.
À cette occasion, les forces de sécurité avaient arrêté plusieurs individus originaires du village d’al-Asayyibiyya dans la banlieue de Banyas, cités par la déclaration ministérielle.
Depuis la chute du régime d’Assad le 8 décembre 2024, les services de sécurité syriens ont procédé à l’arrestation de nombreux officiers, responsables de milices et anciens fonctionnaires accusés de crimes contre des civils.
Communication officielle
Le ministère de l’Intérieur a diffusé un message accompagnant l’annonce des arrestations, précisant que l’opération avait été menée par des unités spécialisées en coordination avec la branche de lutte contre le terrorisme de la province de Tartous.
Une image publiée via le compte officiel du ministère illustre l’annonce et les résultats de l’opération.