La Coupe du Monde 2026 débute pour l’équipe de France par un match de qualification face à l’Ukraine, vendredi soir ; une rencontre qui lance une série de six rencontres déterminantes pour la qualification des Bleus.
Coupe du Monde 2026 : l’équipe de France en qualification face à l’Ukraine à Wroclaw
Les Bleus entament la phase de qualifications à la Coupe du Monde 2026 ce vendredi contre l’Ukraine. Lors de la conférence de presse d’avant-match, Didier Deschamps a appelé à la prudence en évoquant « cette équipe d’Ukraine très offensive, créative, intéressante et dangereuse ». Le match se joue à 20h45 au stade de Wroclaw, en Pologne, pays voisin choisi comme refuge par l’Ukraine.
Pour Didier Deschamps, il s’agit d’un tournant personnel : il tentera de qualifier l’équipe qu’il dirige pour la dernière compétition de sa carrière de sélectionneur. Fort de son palmarès, il aborde cette phase éliminatoire avec sérénité mais sans complaisance.
Si pour beaucoup, c’est une formalité, j’ai payé suffisamment cher dans ma première vie pour savoir qu’il ne faut pas déjà s’y voir si on veut aller aux États-Unis
La France évolue dans un groupe D où elle figure largement comme favorite. Outre l’Islande et l’Azerbaïdjan, perçus comme des adversaires inférieurs, l’Ukraine apparaît comme l’opposition la plus solide du groupe. « Avec tout le respect que j’ai pour l’Islande et l’Azerbaïdjan, l’Ukraine, c’est l’adversaire le plus solide, le plus costaud et on le joue d’entrée », a déclaré le sélectionneur.
Les qualifications s’étendent jusqu’au 16 novembre et comprennent trois doubles confrontations. L’équipe terminant première du groupe sera directement qualifiée ; la deuxième place donnera accès aux barrages. La France conserve un atout en cas de revers : sa participation au Final Four de la Ligue des nations lui offre un joker supplémentaire pour la qualification.
Le haut niveau est impitoyable. Si on ne met pas ce qu’on doit mettre, on s’expose à des difficultés. Donc il ne s’agit pas d’avoir de la crainte mais d’être vigilant et conscient que rien n’est fait. La qualification, il va falloir aller la chercher sur ces six matchs.
Le défenseur Jules Koundé a souligné la difficulté de ces rencontres rapprochées : « Ces qualifications sont très rapprochées, ça durera deux mois et demi. Et, en début de saison, les niveaux de forme sont différents. Il faudra être d’autant plus vigilant et mettre l’intensité qu’il faut pour faire parler nos qualités. »
À Wroclaw, Koundé a aussi évoqué la dimension humaine du duel face à l’Ukraine : « Il y aura de la ferveur de leur côté. On sait quel moment ils traversent », a-t-il dit en référence à l’invasion russe de février 2022, ajoutant que « le foot et l’équipe nationale permettent à cette population qui vit des temps très difficiles de pouvoir s’échapper 90 minutes. »
Incertitudes et choix tactiques
La forme hétérogène de certains internationaux, contraints à une préparation estivale courte, ajoute de l’incertitude. Ousmane Dembélé, régulièrement pressenti pour le Ballon d’Or, est incertain pour le match contre l’Ukraine en raison d’une gêne à la cuisse contractée lors du succès du PSG contre Toulouse samedi dernier. William Saliba et Rayan Cherki ont déclaré forfait ; ils ont été remplacés dans la liste par Benjamin Pavard et Hugo Ekitiké.
Le retour de Jules Koundé, absent en juin, renforce une défense qui avait souffert lors de la défaite 5-4 contre l’Espagne en demi-finale de la Ligue des nations. Dayot Upamecano retrouvera également sa place dans l’arrière-garde tricolore.
En attaque, Deschamps peut compenser une éventuelle absence de Dembélé grâce à la profondeur d’effectif et au recours fréquent au dispositif 4-3-2-1. La première convocation de la pépite monégasque Maghnès Akliouche illustre cette concurrence.
Ce système-là offre quand même l’opportunité d’avoir plus de joueurs offensifs, ça demande évidemment de la répétition pour avoir des automatismes
Jules Koundé a commenté : « J’aime bien ce système dans lequel j’ai l’habitude d’évoluer, il apporte de la stabilité avec deux joueurs devant la défense, mais permet aussi de jouer entre les lignes avec un 10 et de faire peser une menace offensive importante. »
La mise en place rapide de ce schéma sera cruciale dès vendredi pour éviter de s’exposer à des difficultés et à la menace des barrages prévus en mars 2026.
Didier Deschamps a par ailleurs annoncé officiellement ce mercredi qu’il quittera son poste de sélectionneur après la Coupe du Monde 2026, si les Bleus se qualifient. Depuis 2012, il a déjà remporté un Mondial et une Ligue des Nations et a perdu deux finales.
Sur le plan immédiat, l’équipe doit également aborder le quart de finale retour de la Ligue des nations dimanche à Saint-Denis contre la Croatie, où elle devra remonter au moins deux buts. Le match de qualification contre l’Ukraine reste cependant la priorité immédiate pour lancer de la meilleure façon possible la course à la Coupe du Monde 2026.