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Urgence à Gaza : enfants et femmes piégés dans un immeuble en feu
Des sources locales ont confirmé que les bombardements israéliens ont provoqué un incendie dans un immeuble de quatre étages, abritant des enfants et des femmes âgées, à l’ouest du camp de Jabaliya, dans le nord de la Gaza. Les victimes blessées et les familles piégées appellent à l’aide.
Ce bâtiment appartient à la famille Al-Sharif, située dans la région de Al-Falouja, à l’ouest du camp de Jabaliya, qui est sous blocus depuis une semaine par les forces d’occupation, empêchant toute aide humanitaire et détruisant les conditions de vie essentielles.
Les équipes médicales ont exprimé leur incapacité à apporter de l’aide, en raison des bombardements israéliens et du contrôle exercé par l’armée sur les mouvements des citoyens.
Les conséquences tragiques des bombardements
Les frappes israéliennes ont également causé la mort de quatre personnes suite à l’attaque du domicile de la famille Al-Sayed, également dans la région d’Al-Falouja, au camp de Jabaliya. Des témoins oculaires rapportent que les bombardements d’artillerie et les frappes aériennes se poursuivent sans interruption depuis plusieurs heures, ciblant principalement les zones ouest du camp, notamment Al-Falouja, ainsi que les environs de la mosquée Al-Hindi et de la mosquée Al-Furqan.
Un correspondant d’Al Jazeera a confirmé que 29 personnes avaient été tuées lors des frappes israéliennes sur Gaza depuis le lever du jour, en plus de dizaines de blessés et de disparus.
Selon des sources palestiniennes, l’armée d’occupation a démoli des bâtiments résidentiels dans la ville de Jabaliya. Depuis près de 11 jours, Jabaliya est le principal objectif de l’opération militaire israélienne, qui a encerclé le camp de réfugiés historique et déployé des chars dans les villes voisines de Beit Lahiya et Beit Hanoun, dans le but déclaré d’éliminer les combattants de Hamas, qui tentent de se réorganiser dans cette zone.
Une situation insupportable pour les civils
Alors que l’opération militaire se poursuit, les habitants de Jabaliya se retrouvent dans une situation délicate, le gouvernement israélien leur ordonnant de se diriger vers le sud, alors qu’ils insistent pour rester, craignant les dangers du déplacement.
Plus tôt, le bureau de presse gouvernemental de Gaza a annoncé que l’armée israélienne avait tué plus de 342 Palestiniens et continue sa politique de famine à l’égard des habitants du nord de Gaza, dans le cadre de son opération qui dure depuis 11 jours, s’inscrivant dans une guerre d’extermination débutée le 7 octobre 2023.
Quatre organisations de défense des droits humains israéliennes ont averti, dans un communiqué commun, que les pays du monde seraient complices d’Israël dans le crime de déplacement de centaines de milliers de Palestiniens du nord de Gaza, s’ils n’agissent pas pour l’empêcher.
Les frappes continuent dans d’autres régions de Gaza
Dans d’autres parties de Gaza, les avions de chasse israéliens ont bombardé trois immeubles dans la zone industrielle, le service de protection civile rapportant que ses équipes se sont dirigées vers la région.
Au centre du territoire, deux personnes ont été tuées et d’autres blessées lors d’un bombardement sur une maison au nord-ouest du camp de Nussayrat, ainsi que dans les environs de la station-service Razi.
Dans le sud, un correspondant d’Al Jazeera a rapporté la mort de dix personnes et de plusieurs blessés suite à une frappe aérienne ciblant une maison habitée dans la région de Bani Suhailah, à l’est de Khan Younis. Par ailleurs, cinq personnes ont été tuées et plusieurs blessées lors d’une autre frappe sur une maison dans la ville de Al-Fukhari, également à l’est de Khan Younis.
Un appel à l’humanité
De son côté, Médecins Sans Frontières a indiqué que les Palestiniens dans la bande de Gaza, cible d’une guerre d’extermination israélienne, sont piégés sous un déluge de bombes. L’organisation a souligné la nécessité de mettre fin aux attaques répétées contre les installations médicales à Gaza et a insisté sur le respect des hôpitaux, affirmant qu’il est impératif de protéger les infrastructures et le personnel de santé.
Les violences israéliennes persistantes à Gaza, soutenues par les États-Unis depuis un an, ont causé plus de 140 000 morts et blessés palestiniens, ainsi que plus de 10 000 disparus, conduisant à une destruction sans précédent et à une famine qui a coûté la vie à de nombreux enfants et personnes âgées.