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Les virus à ARN : une biodiversité méconnue
Les virus font partie des êtres vivants les plus petits sur Terre. Bien que petits, ils sont redoutablement dangereux car porteurs d’agents pathogènes responsables d’infections courantes. Ces parasites infectent des cellules et se propagent par contagion, soit par contact direct ou indirect avec un individu déjà infecté.
Une découverte révolutionnaire grâce à l’IA
Malgré leur omniprésence sur la planète, peu de virus sont connus par la science actuelle. Cependant, le développement de l’intelligence artificielle accélère la recherche dans ce domaine. Dans une étude publiée le 9 octobre dans la revue Cell, des chercheurs ont révélé avoir découvert 70 500 nouveaux virus à acide ribonucléique (ARN) grâce à l’IA, dont beaucoup seraient « bizarres » et totalement différents des virus connus.
Comment ces nouveaux virus ont été identifiés
Pour leurs recherches, les scientifiques ont utilisé l’outil ESMFold, développé par Meta, qui leur a permis d’examiner et de prédire la structure des protéines – une étape cruciale pour comprendre leur fonctionnement dans le corps. En appliquant une méthode « métagénomique », les chercheurs ont analysé tous les génomes présents dans un environnement donné sans avoir besoin d’isoler chaque virus.
Des implications pour la virology mondiale
Les scientifiques ont identifié environ 160 000 virus à ARN, dont certains résident dans des environnements extrêmes comme des sources chaudes ou l’air. Parmi ceux-ci, 70 500 n’avaient jamais été décrits auparavant. Selon Artem Babaian, virologue informatique à l’Université de Toronto, cette recherche révèle de petites poches de biodiversité virale très éloignées dans l’arbre de la vie.
Vers de nouvelles perspectives
Les chercheurs s’attachent maintenant à déterminer si certains de ces nouveaux virus peuvent infecter les archées, une branche de l’arbre de la vie pour laquelle aucun virus à ARN n’a été clairement identifié. Ils développent également des modèles pour prévenir les hôtes de ces virus nouvellement identifiés, afin de mieux comprendre leur rôle dans leurs niches environnementales.