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Dans un contexte sanitaire déjà fragilisé, les arrêts de travail en France deviennent un sujet de controverse. Christian Lehmann, médecin et écrivain, remet en question les accusations portées contre les médecins, souvent accusés d’accorder trop facilement ces arrêts. Cet article explore les manipulations des chiffres et les déclarations des dirigeants de la Sécurité sociale.
Manipulations des chiffres
Les données sur les arrêts de travail sont souvent présentées de manière biaisée. Par des manipulations, les chiffres sont artificiellement gonflés. Des cas fictifs d’arrêts de travail, jamais demandés par les médecins ni réellement pris par les patients, sont utilisés pour justifier une critique systématique des pratiques médicales.
(Matthieu Mirville/Zuma.ABACA)
Les déclarations des dirigeants de la Sécurité sociale
Les récentes déclarations de Thomas Fatôme, directeur de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), et de Marguerite Cazeneuve, sa directrice déléguée, ont intensifié le débat. Ils ont présenté un rapport intitulé «Charges et produits de la Cnam pour 2026», comportant près de 300 pages et 60 mesures destinées à réaliser des économies significatives pour la Sécurité sociale.
Parmi ces mesures figurent un renforcement des contrôles et une tutelle des médecins jugés trop laxistes dans la prescription des arrêts de travail.
Les conséquences des nouvelles politiques
Le 15 juillet, François Bayrou a annoncé une réduction des dépenses sociales, évoquant une série de réformes qui incluent des changements concernant les affections de longue durée et une diminution de la prise en charge des indemnités journalières. Il a affirmé que des contrôles précédemment effectués sur les arrêts maladies de plus de 18 mois avaient révélé que 50 % d’entre eux n’étaient plus justifiés.
Une année critique pour la santé publique
Le 26 juillet, Catherine Vautrin a renforcé le discours en déclarant que cette année marquait un tournant pour la gestion des arrêts de travail et des dépenses associées. La pression sur les médecins et les patients s’intensifie, créant un climat de méfiance autour de la prescription des arrêts.