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Évoquée souvent sur le ton de la blague, l’idée de **faire pipi sous la douche** fait sourire autant qu’elle divise. Par facilité ou pour économiser de l’eau, beaucoup adoptent cette habitude sans vraiment y réfléchir. Certains y voient un petit geste pour la planète, d’autres **un simple réflexe matinal**. Quoi qu’il en soit, cette pratique est loin d’être marginale et soulève de vraies questions sur ses effets réels. D’un point de vue environnemental, l’impact semble limité, voire symbolique. Mais c’est surtout du côté santé qu’il faut se pencher. Cette habitude, bien qu’anodine en apparence, pourrait ne pas convenir à tout le monde, en particulier aux femmes.
Pipi sous la douche : un geste simple pour économiser
Chaque passage aux toilettes utilise environ six litres d’eau pour la chasse d’eau. En évitant une toilette classique par jour grâce au pipi sous la douche, on peut **économiser jusqu’à 2 190 litres d’eau sur une année**. Cette petite habitude a donc un impact réel, surtout si on y ajoute la réduction de consommation de papier toilette, qui nécessite également une quantité d’eau importante pour sa fabrication, environ 168 litres par rouleau.
Mieux encore, une étude britannique révèle que cette pratique pourrait sauver l’équivalent de 26 piscines olympiques en eau potable chaque année. Ces économies prennent tout leur sens en France où l’eau potable alimente aussi nos toilettes. Ainsi, faire pipi sous la douche se présente comme **une astuce écologique à la portée de tous**, qui fait réfléchir sur nos gestes du quotidien.
Pipi sous la douche : ce qu’il faut savoir pour préserver sa santé
Selon l’urologue **David Shusterman**, uriner debout sous l’eau chaude ne pose aucun souci particulier. La chaleur de la douche favorise naturellement la relaxation du corps et du sphincter urinaire, ce qui permet une vidange complète de la vessie. En cas d’infection urinaire, le jet d’eau qui s’écoule peut aider à limiter la stagnation de bactéries. Pour une hygiène optimale, il est recommandé de **bien nettoyer les parties intimes après la miction**. Cela passe par un retrait du prépuce chez les hommes ou par un écartement des lèvres vulvaires chez les femmes afin d’éviter que l’urine ne s’accumule dans les zones sensibles.
La seule précaution à prendre concerne la présence éventuelle de plaies sur les jambes ou les cuisses. Dans ces cas-là, l’urine pourrait s’y infiltrer et **provoquer une infection**. Le mieux serait donc d’éviter de faire pipi sous la douche en cas de blessure ou de bien couvrir la zone avec un pansement étanche. Mis à part cette exception, la pratique reste sans danger particulier tant qu’elle s’accompagne d’un nettoyage adapté.
Une fausse bonne idée pour le périnée ?
**Sabrina Fajau**, connue sur Instagram sous le nom de **Princesse Périnée**, alerte sur les effets négatifs de la miction debout sous la douche. Selon elle, **cette habitude peut compromettre le bon fonctionnement du périnée**. Ce muscle a besoin de relâchement pour permettre une vidange naturelle de la vessie. Or, debout, ce relâchement devient difficile. Résultat, beaucoup poussent inconsciemment vers le bas avec les abdos, ce qui à la longue pourrait affaiblir le périnée.
Autre point sensible soulevé par la kiné, **le lien entre le cerveau et la vessie**. Quand l’eau coule, le son peut provoquer un réflexe incontrôlé, simplement parce que le cerveau a enregistré cette association. Cela peut mener à des envies d’uriner non justifiées et difficilement contrôlables. Pour limiter ce réflexe conditionné sous la douche, l’experte suggère d’**adopter une position accroupie** avant de faire couler l’eau, histoire de garder le contrôle sans mettre le périnée à rude épreuve.