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Selon une analyse du cabinet Deloitte, la hausse des primes d’assurance maladie, augmentation, Suisse pour 2026 devrait être plus forte que l’estimation officielle : le bureau d’audit relève une augmentation de 7,1% pour les primes les plus avantageuses par adulte et par région, bien au‑delà des 4,4% annoncés par les autorités.
primes d’assurance maladie, augmentation, Suisse : divergence entre chiffre officiel et réalité
Dans une enquête menée auprès de 1 300 assurés, Deloitte détaille les coûts par niveau de prime et par région et conclut que «Le chiffre de 4,4% officiellement annoncé est en deçà de la réalité», a indiqué le cabinet jeudi. L’estimation de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) prévoyait mi‑septembre une hausse moyenne des primes de 4,4% pour 2026.
En se fondant sur la prime mensuelle par adulte la moins chère du marché, Deloitte calcule une augmentation moyenne de 7,1% dans ce segment. D’après le cabinet, la prime mensuelle moyenne nationale atteindra 393,30 francs suisses en 2026, soit environ 373,64 €.
Variations par canton et montants en euros
Deloitte note des écarts régionaux marqués lorsque l’on retient la prime la moins chère par adulte. Les hausses se traduisent par des montants mensuels significatifs selon les cantons :
- Tessin : +52 francs → environ 49,40 € par mois ;
- Valais : +35 francs → environ 33,25 € par mois ;
- Genève : +19 francs → environ 18,05 € par mois ;
- Vaud : jusqu’à +33 francs → environ 31,35 € par mois ;
- Neuchâtel : +10 francs → environ 9,50 € par mois.
La prime la moins chère augmentera ainsi de 23 francs par mois en moyenne pour le segment analysé, soit environ 21,85 €. Zoug est le seul canton à enregistrer une baisse : −46 francs, soit environ −43,70 €, grâce à la prise en charge de 99% des frais d’hospitalisation par le canton.
Évolution et comportement des assurés jusqu’en 2026
Deloitte rappelle que, depuis 2017, les primes ont augmenté en moyenne de 3,2% annuellement. Les fortes hausses observées sur certains segments vont probablement accentuer la migration des assurés vers des offres moins chères : entre 7% et 10% des assurés devraient changer de prestataire pour 2026, selon le cabinet.
Les experts notent par ailleurs une réduction, ces neuf dernières années, de l’écart entre la prime la plus chère et la moins onéreuse du marché, ce qui influe sur les arbitrages des consommateurs.
Analyse de Deloitte et facteurs régionaux
Pour Marcel Thom, responsable assurances chez Deloitte Suisse, «Cela montre clairement que le fardeau financier des primes d’assurance maladie n’est pas seulement le fruit de l’évolution des coûts de la santé, mais qu’il s’explique également, dans une large mesure, par les conditions‑cadres régionales et politiques».
Le cabinet met l’accent sur l’importance des paramètres locaux (prise en charge cantonale, structure des prestataires, modalités de remboursement) qui contribuent à des différences substantielles entre cantons, au‑delà des seules tendances nationales.
Changements attendus et prochains jalons
Les résultats de Deloitte fournissent un repère chiffré pour les assurés et les décideurs avant la fixation définitive des primes 2026 par les assureurs et les autorités cantonales. Ils soulignent aussi le rôle des mesures cantonales (comme à Zoug) dans l’atténuation du coût supporté par les ménages.
À court terme, les assurés concernés par de fortes hausses devraient être incités à comparer les offres et, le cas échéant, à changer de prestataire lorsque les conditions le permettent, conformément à la tendance estimée par Deloitte.
Chiffres cités : hausse officielle annoncée 4,4% ; hausse constatée pour la prime la moins chère 7,1% ; prime mensuelle moyenne prévue 393,30 francs (≈ 373,64 €) ; enquête réalisée auprès de 1 300 assurés.