Table of Contents
Une étude relayée par l’Université écossaise de Dundee et publiée dans la Radiological Society of North America met en lumière le potentiel de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour la santé cardiaque. Cette technique d’imagerie non invasive permet d’observer l’intérieur du corps avec une grande précision et sans douleur. Elle est particulièrement utile pour visualiser le cœur et les vaisseaux, mais aussi d’autres organes et tissus. L’équipe de recherche montre que l’IRM peut déceler des signes précoces de crises cardiaques jusqu’à dix ans avant leur survenue, ouvrant ainsi des perspectives de prévention cardiaque et de protection de la santé du cœur.
Dirigée par le professeur Jill Blech, l’étude confirme le rôle de l’IRM dans la prévention et révèle que cet examen peut anticiper des événements cardiovasculaires dans une décennie, ce qui transforme l’approche de la santé du cœur et de la prévention des maladies cardiovasculaires.
Des marqueurs existaient une décennie plus tôt
Entre 2008 et 2013, l’étude s’est concentrée sur 1528 participants. Tous ont passé une IRM, alors même qu’aucun d’eux n’avait de prédisposition connue à des problèmes cardiaques. Les volontaires — hommes et femmes en bonne santé au départ — ont été suivis sur près de 10 ans. En analysant les parcours de santé, les chercheurs ont constaté l’apparition de marqueurs 10 ans avant les événements cardiaques chez certains participants.
- Participants: 1 528
- Période de recrutement: 2008–2013
- Durée de suivi: près de 10 ans
- Procédure: IRM effectuée chez tous les participants
Différences entre les sexes et implications pour la prévention
Les marqueurs se sont exprimés différemment selon le sexe. « Chez les hommes, nous avons constaté que l’hypertrophie du ventricule gauche, associée aux crises cardiaques et aux AVC, était liée à la pression artérielle diastolique. Ce niveau se situe dans la plage normale, mais au haut de celle-ci », explique le professeur Belch.
« Chez les femmes, nous avons trouvé un lien entre l’augmentation de la masse du ventricule gauche et le cholestérol. Là aussi, ce niveau se situe dans le haut de la plage normale et, normalement, aucun traitement préventif n’aurait été proposé », souligne la spécialiste.
En somme, l’étude démontre l’importance d’envisager la santé du cœur le plus tôt possible, même lorsque les symptômes semblent peu évidents. Selon les résultats, les hommes devraient prêter une plus grande attention à leur pression artérielle et les femmes à leur taux de cholestérol.
Implications pratiques et perspectives de prévention
Cette étude souligne le potentiel de l’IRM comme outil de prévention cardiaque et de maladie cardiovasculaire. En intégrant l’imagerie avancée dans les suivis préventifs, il serait possible d’agir rapidement sur les facteurs de risque et de personnaliser les mesures selon le sexe et le profil lipidique.
Pour la population, cela renforce l’importance de surveiller régulièrement la santé du cœur et d’adopter des habitudes de vie favorables à la prévention des crises cardiaques, comme l’activité physique, une alimentation équilibrée et le contrôle des facteurs de risque tels que la tension artérielle et le cholestérol.