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Les huiles de cuisson et le risque de cancer du sein agressif

by charles

Les huiles de cuisson riches en acide linoléique et leur lien avec le cancer du sein agressif

Une récente recherche menée par la faculté de médecine Weill Cornell à New York révèle une association préoccupante entre la consommation d’acide linoléique — un acide gras oméga-6 présent dans de nombreuses huiles végétales — et l’apparition de formes particulièrement agressives de cancer du sein.

Cette étude, publiée dans la revue Science, met en lumière le rôle de cet acide gras dans l’activation d’une protéine favorisant la prolifération rapide des cellules cancéreuses, notamment dans le cas du cancer du sein triple négatif, connu pour sa sévérité et ses difficultés thérapeutiques.

L’acide linoléique : un moteur de la croissance tumorale

L’acide linoléique, omniprésent dans les huiles végétales communément considérées comme « saines », agit comme un catalyseur du développement tumoral. Il active une voie métabolique spécifique via la protéine mTORC1, qui joue un rôle central dans la croissance cellulaire. Lorsqu’elle est suractivée dans des cellules cancéreuses, cette voie accélère la multiplication des cellules tumorales.

Ce mécanisme est amplifié par la protéine FABP5, une molécule de transport abondante dans les tumeurs agressives, qui facilite l’utilisation de l’acide linoléique comme source d’énergie pour la prolifération des cellules cancéreuses.

Quelles huiles contiennent le plus d’acide linoléique ?

Les huiles végétales ne sont pas toutes équivalentes en termes de composition en acides gras. Celles riches en oméga-6, et donc en acide linoléique, sont particulièrement impliquées dans ce processus. En voici quelques-unes avec leur teneur approximative en acide linoléique :

  • Huile de carthame : jusqu’à 75 %
  • Huile de pépins de raisin : environ 70 %
  • Huile de tournesol (non oléique) : entre 60 et 70 %
  • Huile de maïs : environ 58 %

D’autres huiles comme celles de soja, de noix ou de sésame contiennent également de l’acide linoléique, mais en quantité moindre. Les huiles dites « oléiques », par exemple certaines variétés de tournesol ou de carthame, sont plus riches en acide oléique (oméga-9) et contiennent moins d’acide linoléique, ce qui les rend moins susceptibles d’activer ce mécanisme biologique.

Faut-il éviter ces huiles dans notre alimentation ?

Il n’est pas nécessaire de bannir totalement ces huiles, mais cette étude souligne l’importance d’un meilleur équilibre entre oméga-6 et oméga-3 dans notre alimentation. Un excès d’oméga-6 combiné à un déficit en oméga-3 — présents notamment dans les poissons gras comme le saumon, les sardines, ainsi que dans les graines de lin — pourrait favoriser une inflammation chronique, un facteur reconnu dans le développement de nombreuses maladies, y compris certains cancers.

Les experts recommandent donc de varier les huiles utilisées en cuisine et de réduire les quantités pour limiter l’exposition à l’acide linoléique, tout en augmentant la consommation d’aliments riches en oméga-3 afin de restaurer un équilibre favorable à la santé.

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