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Une récente étude de l’Anses met en lumière la présence alarmante de microplastiques dans les boissons conditionnées en verre. Les résultats indiquent une contamination moyenne d’environ 100 particules de microplastiques par litre dans des boissons telles que la bière, la limonade, le cola et le thé glacé. Ces niveaux de pollution sont cinq à cinquante fois plus élevés que ceux observés dans les bouteilles en plastique ou les canettes.
Des résultats surprenants sur la contamination
Les recherches révèlent que les boissons contenues dans des bouteilles en verre affichent une concentration de microplastiques supérieure à celles dans les contenants en plastique. Selon l’Anses, cette contamination pourrait être attribuée à la peinture appliquée sur les capsules métalliques des bouteilles. L’étude a été publiée dans la revue spécialisée Journal of Food Composition and Analysis, après avoir été menée dans le cadre d’une thèse financée par l’agence et la région Hauts-de-France.
Analyse des niveaux de contamination
Les résultats de l’étude montrent que les bières sont les plus affectées, avec une moyenne de 133 particules de microplastiques par litre, suivies par les limonades (111), les colas (103) et les thés glacés (86). En revanche, l’eau embouteillée montre des niveaux de contamination beaucoup plus bas, avec seulement 4,5 particules par litre dans les bouteilles en verre, comparé à 1,6 dans les bouteilles en plastique.
Causes et recommandations
La doctorante Iseline Chaïb, responsable de cette recherche, souligne que la peinture des capsules pourrait libérer des microplastiques invisibles à l’œil nu, à cause des frottements durant leur stockage. L’Anses recommande ainsi que les industriels modifient les conditions de stockage et envisagent des changements dans la formulation des peintures utilisées.
Implications pour la santé
Alors que les niveaux de microplastiques sont élevés, l’Anses indique qu’il n’existe pas de données toxicologiques suffisantes pour évaluer les risques potentiels pour la santé. Guillaume Duflos, directeur de recherche à l’Anses, a précisé que des études supplémentaires seraient nécessaires pour comprendre pleinement les implications de ces résultats.