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Précautions avec les médicaments anti-rhume pour les cardiaques
Actuellement, 25 % de la population française est touchée par le rhume des foins, également appelé rhinite allergique. Contrairement à un simple virus qui disparaît en quelques jours, le rhume des foins persiste tant que l’on est exposé aux allergènes. De plus, la rhinite allergique multiplie le risque d’apparition de l’asthme par environ quatre, selon le ministère de la Santé.
Pour soulager les symptômes tels que les yeux rouges, le nez qui coule ou la gorge qui gratte, de nombreuses personnes optent pour des médicaments populaires comme les antihistaminiques, les sprays nasaux à base de stéroïdes et les décongestionnants. Toutefois, ces traitements efficaces ne conviennent pas à tout le monde, notamment aux personnes présentant des fragilités cardiaques, comme l’alerte Julie Ward, infirmière cardiologue principale à la British Heart Foundation.
Les antihistaminiques et leurs risques pour le cœur
Les antihistaminiques, très utilisés durant la saison des rhumes des foins et souvent accessibles sans ordonnance, peuvent présenter des dangers pour les individus souffrant de problèmes cardiaques. En particulier, la fexofénadine (commercialisée sous les noms Allevia ou Telfast) peut provoquer un rythme cardiaque rapide ou irrégulier. Il est donc recommandé de consulter un médecin ou un pharmacien avant d’en prendre.
Par ailleurs, certains antihistaminiques plus anciens, comme la chlorphénamine (Piriton), peuvent entraîner de la somnolence. Ce facteur peut s’avérer problématique chez les patients déjà fatigués à cause d’un problème cardiaque.
Les décongestionnants : attention à la tension et au rythme cardiaque
Certains décongestionnants contiennent des substances comme la pseudoéphédrine (Sudafed, Rhinadvil, Actifed) qui provoquent un resserrement des vaisseaux sanguins. Ce mécanisme peut augmenter la tension artérielle, accélérer le rythme cardiaque et causer des palpitations. Ces médicaments sont donc déconseillés aux personnes souffrant d’hypertension artérielle ou de maladies cardiaques et circulatoires.
L’éphédrine, moins courante, présente les mêmes risques et se trouve dans certains décongestionnants à base de plantes du genre Ephedra. De plus, l’usage excessif ou prolongé des sprays nasaux à base de xylométazoline ou d’oxymétazoline peut entraîner une absorption systémique affectant également la tension artérielle et le cœur.
Les sprays nasaux à base de stéroïdes : une option plus sûre
Les sprays nasaux stéroïdiens, qui agissent en réduisant l’inflammation des voies nasales et des sinus, sont généralement considérés comme sûrs pour les personnes souffrant d’hypertension ou de troubles cardiaques. Cependant, il est important de respecter scrupuleusement la dose recommandée par le pharmacien afin d’éviter tout effet indésirable.
Alternatives naturelles pour soulager la rhinite allergique
Si vous êtes réticent à l’idée d’utiliser des médicaments pour traiter votre rhinite allergique, plusieurs alternatives naturelles peuvent être envisagées :
- L’aromathérapie et la phytothérapie, reconnues pour leurs vertus apaisantes.
- Remplacer les taies d’oreiller en coton par de la soie, qui retient moins les allergènes.
- Mâcher du chewing-gum avant de se coucher pour limiter les irritations.
- Appliquer de la vaseline autour des narines et des yeux afin de créer une barrière protectrice contre le pollen.
- Se doucher dès le retour à la maison, en n’oubliant pas de rincer les cheveux pour éliminer les allergènes accumulés.
Ces gestes aident à diminuer l’exposition au pollen, qui se fixe aisément sur les vêtements, la peau et les cheveux surtout lors des journées chaudes et sèches. Pour cette raison, il est également conseillé d’éviter de faire sécher son linge à l’extérieur pendant la saison pollinique.