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La Sécurité sociale va pour la première fois rembourser en partie des verres qui freinent l’évolution de la myopie chez les enfants, selon un arrêté paru au Journal officiel mardi.
Une avancée pour la santé visuelle des enfants
Ces verres sont désormais inscrits sur la liste des produits remboursables par l’Assurance maladie. L’arrêté précise qu’ils pourront être pris en charge dans le traitement de la myopie forte (à partir de -6 dioptries) et/ou très évolutive (à partir de -0,5 dioptrie par an) chez les enfants âgés de plus de 5 ans et de moins de 16 ans.
Une innovation intéressante pour lutter contre la myopie
Commercialisé sous le nom Miyosmart par le groupe japonais Hoya, ce verre vise non seulement à corriger la myopie chez l’enfant mais également à freiner son évolution. Ces produits, apparus depuis quelques années, suscitent l’enthousiasme de nombreux ophtalmologues. Néanmoins, aucun d’entre eux n’était jusqu’à présent remboursé par la Sécurité sociale, excepté à un taux très faible appliqué à l’ensemble des verres correcteurs.
La Haute autorité de santé (HAS) avait ouvert la voie en 2022 à un remboursement, en considérant que les verres Miyosmart apportent une innovation pertinente dans le traitement de la myopie. Cependant, la HAS qualifie ce service de « mineur », soulignant que les études fournies n’ont porté que sur de petits échantillons de patients et qu’elles manquent de recul temporel.
Un remboursement partiel pour les verres Miyosmart
Le remboursement des verres Miyosmart sera partiel : l’Assurance maladie remboursera 44,28 euros sur un prix total de 147,60 euros par verre. Le reste sera principalement pris en charge par les complémentaires santé, ce qui devrait réduire considérablement le reste à charge pour les familles. Cela permettra de limiter le renoncement aux soins dans la majorité des cas.
D’autres groupes, comme le géant de l’optique EssilorLuxottica, proposent également des verres freinant la myopie, mais pour l’instant, seul Miyosmart a reçu un avis favorable de la HAS. Cette avancée intervient à un moment où la myopie devient un enjeu majeur de santé publique, avec des projections indiquant que la moitié de la population mondiale pourrait en être atteinte d’ici 2050.