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Un récent sondage mené par l’observatoire Odoxa-MNH pour Le Figaro santé met en lumière les fragilités grandissantes des professionnels de santé en France. Ces derniers sont en effet plus exposés que la moyenne de la population active aux difficultés liées à leur métier, avec des conséquences lourdes sur leur santé mentale et physique.
Une santé mentale mise à rude épreuve
Les résultats du sondage soulignent que 35 % des professionnels de santé se déclarent en mauvaise santé mentale, un taux 2,5 fois supérieur à la moyenne nationale. Cette vulnérabilité est renforcée par une charge de travail jugée excessive par 75 % des soignants interrogés. En outre, plus d’un professionnel de santé sur deux fait face à des agressions dans le cadre de son activité, qu’elles soient verbales ou physiques.
Ces conditions particulières contribuent à une double augmentation des troubles physiques et psychiques chez ces professionnels, comparativement aux autres catégories d’actifs.
Le moral au travail : une lente amélioration
Après une chute importante pendant la crise sanitaire liée à la Covid-19, le moral des soignants connaît une remontée timide. Toutefois, la satisfaction au travail reste préoccupante : 35 % d’entre eux se disent insatisfaits, un chiffre deux fois plus élevé que chez les autres travailleurs. Une disparité notable existe également entre les professions, avec 89 % de médecins satisfaits contre environ 60 % pour les infirmiers et aides-soignants.
Facteurs clés de l’insatisfaction
Deux éléments principaux expliquent ce mal-être persistant :
- La surcharge de travail : Une majorité écrasante estime que leur charge est excessive, ce qui engendre stress et fatigue chroniques.
- Les violences professionnelles : Fréquentes, elles affectent profondément le bien-être et la sécurité psychologique des soignants.
Ces facteurs conjoints renforcent un climat professionnel tendu, qui impacte non seulement la santé mentale mais aussi la qualité des soins prodigués.