Home Santé Dépression postnatale : témoignages de trois mamans courageuses

Dépression postnatale : témoignages de trois mamans courageuses

by Sara
Dépression postnatale : témoignages de trois mamans courageuses
France

La dépression postnatale touche environ une femme sur dix dans l’année suivant son accouchement, affectant également parfois les pères et partenaires. Malgré sa fréquence, ce trouble reste souvent tabou, laissant de nombreuses personnes souffrir en silence, submergées par la culpabilité, la honte et la confusion. À l’occasion de la Semaine de sensibilisation à la santé mentale maternelle, trois mamans partagent leurs parcours et témoignent de leurs combats contre la dépression postnatale.

La dépression postnatale dépasse le simple baby blues et s'accompagne d'une période prolongée de mal-être.

Mia Hodgkinson : surmonter la peur et la culpabilité

Mia Hodgkinson diagnostiquée dépression postnatale après la naissance de son enfant Raven.

Mia Hodgkinson, 40 ans, a donné naissance à son premier enfant, Raven, en octobre 2023. Peu après, elle a été diagnostiquée avec une dépression postnatale. Atteinte de bipolarité, elle était consciente que la période périnatale pourrait être émotionnellement complexe, mais son accouchement d’urgence par césarienne, après un dépassement du terme, a été traumatisant.

« Les symptômes sont apparus progressivement et je pensais que mon épuisement et mon mal-être étaient des réactions normales de nouvelle maman », confie-t-elle. Mia a même subi des hallucinations et une peur constante que quelque chose de grave arrive à sa famille. « Je n’ai jamais eu peur de faire du mal à mon bébé, mais je me sentais un poids, une mauvaise mère. À un moment, j’ai même stocké du lait maternel pour mon mari, car j’avais envisagé de mettre fin à mes jours. »

Après presque deux ans de lutte, Mia a suivi des séances de thérapie EMDR, qui ont grandement contribué à son rétablissement. Elle encourage les parents confrontés à la dépression postnatale à ne pas se sentir coupables ni faibles, car il existe un chemin vers la guérison et de nombreux soutiens. « Il y a de la lumière au bout du tunnel », affirme-t-elle.

Claire Mills : le défi du lien maternel après un accouchement difficile

Claire Mills a souffert de dépression postnatale après la naissance compliquée de son fils Arlo.

En 2018, Claire Mills, fondatrice d’un studio mêlant pilates et physiothérapie, a connu un accouchement compliqué qui l’a privée des premiers contacts avec son fils Arlo pendant trois jours. Le retour à la maison a été marqué par un sentiment d’anxiété intense et un isolement social. « Je réagissais de manière excessive et j’évitais les interactions, peut-être pour me protéger », explique-t-elle.

Après une première tentative de soutien par un conseiller sans succès, elle a été orientée vers une équipe spécialisée en santé mentale périnatale et un psychologue. Ce suivi a marqué le début d’une amélioration, même si le lien affectif avec Arlo a mis beaucoup de temps à se renforcer. « Je ne ressentais pas l’amour que je pensais devoir avoir, ce qui a accentué ma dépression plus que le traumatisme de l’accouchement », confie Claire.

Elle souligne également l’importance de l’exercice physique comme facteur de bien-être. Claire encourage vivement les nouveaux parents à ne pas attendre pour demander de l’aide, rappelant que la dépression postnatale peut toucher tous les profils, sans faute de leur part.

Naomi Durham : vivre la dépression postnatale en tant que maman célibataire

Naomi Durham souffre de dépression postnatale après la naissance prématurée de sa deuxième fille.

En 2020, Naomi Durham, étudiante infirmière en pédiatrie de 33 ans, a donné naissance prématurément à sa deuxième fille. Les visites de contrôle ont rapidement révélé que Naomi montrait des signes inquiétants, notamment une apathie profonde malgré un bon lien avec son bébé.

« Je me sentais déconnectée de tout et négligeais ma propre santé, alors que je gérais seule la parentalité de deux enfants et mon diabète de type 1 », explique-t-elle. Très réservée, Naomi donnait l’image d’une mère parfaite, masquant son mal-être.

Huit semaines après l’accouchement, elle a commencé un traitement antidépresseur, mais ce n’est qu’à 14 mois de sa fille qu’elle a été orientée vers une équipe de santé mentale et a bénéficié d’un accompagnement hebdomadaire avec un bénévole. Marcher ensemble et pouvoir se confier ont été essentiels à son rétablissement. Naomi insiste sur l’importance d’être vigilant au bien-être des mères, au-delà de l’attention portée au bébé.

Dépression Postnatale | Maternité | Santé Mentale | Soutien | Témoignages | Maternité France | Parentalité | Psychothérapie | Emdr | Santé Des Femmes | France
source:https://www.independent.co.uk/life-style/health-and-families/postnatal-depression-symptoms-nhs-b2743801.html

You may also like

Leave a Comment

Droits d’auteur © 2024 – onemedia.fr – Tous droits réservés