Table of Contents
« Le plastique c’est fantastique » ? Cette idée fait désormais débat. Aujourd’hui, il est avéré que le plastique libère à chaque étape de son cycle de vie, y compris lors du recyclage, des substances toxiques ainsi que des microplastiques et nanoplastiques — ces minuscules particules dispersées dans l’environnement. Nous en ingérons constamment, souvent à notre insu : via les emballages alimentaires, les sachets de thé, les sodas en bouteille ou même en mâchant du chewing-gum.
Une méta-analyse de 2019 réalisée par l’université de Newcastle en Australie, mandatée par le WWF, estimait que nous ingérons en moyenne 2000 particules de microplastiques par semaine, soit environ 5 grammes. En 2021, une autre étude a démontré que nous respirons quotidiennement entre 2000 et 7000 microplastiques en moyenne.
Les risques sanitaires liés aux microplastiques
Cette exposition continue suscite de vives inquiétudes pour la santé. Elle peut provoquer des réactions inflammatoires, des troubles pulmonaires, des maladies auto-immunes et augmenter le risque de certains cancers, notamment celui de la vessie. Une étude récente publiée dans Applied and Environmental Microbiology a même mis en lumière le rôle des microplastiques dans l’aggravation de l’antibiorésistance, un phénomène préoccupant qui complique le traitement des infections.
Limiter son exposition est complexe, mais pas impossible. La meilleure stratégie demeure de favoriser leur élimination rapide de l’organisme.
Hydratez-vous bien pour uriner régulièrement
Le tube digestif est une des principales voies d’entrée des microplastiques. Il est donc essentiel d’avoir un transit intestinal efficace. « Nous souhaitons que ces particules et les substances toxiques qu’elles contiennent traversent notre organisme sans être absorbées », explique le Dr Vivian Chen, fondatrice de Plateful Health.
Pour cela, boire suffisamment d’eau est crucial. L’hydratation favorise le transit intestinal et aide les reins à éliminer les toxines comme le bisphénol A (BPA), une substance libérée par certains plastiques. Les autorités sanitaires recommandent généralement de consommer entre 1 et 1,5 litre d’eau par jour, pouvant aller jusqu’à 2 litres en cas de forte chaleur ou de besoins accrus.
Quelques astuces pour bien vous hydrater :
- Gardez une gourde visible à portée de main toute la journée.
- Utilisez une application mobile qui vous rappelle de boire régulièrement.
- Variez les plaisirs en ajoutant des fruits, des herbes aromatiques ou un zeste d’agrumes à votre eau.
Mangez des fibres pour aller à la selle plus souvent
Un transit intestinal régulier, idéalement de une à deux fois par jour, contribue à limiter le temps de contact des microplastiques avec la muqueuse intestinale et peut réduire leur absorption. Pour cela, privilégiez une alimentation riche en fibres et limitez les aliments ultra-transformés.
Les sources de fibres incluent :
- Haricots, choux
- Pruneaux secs, amandes
- Édamame, avocats, framboises, poires
- Céréales complètes
- Compote de pomme ou de rhubarbe
- Café
Parmi ces options, le kiwi est un allié souvent sous-estimé : riche en prébiotiques qui nourrissent la flore intestinale, il a démontré, dans un essai contrôlé randomisé, son efficacité pour améliorer la constipation et soulager les troubles digestifs associés.
Malgré cela, il faut garder à l’esprit que le transit intestinal, bien qu’important, ne constitue pas un système de filtration parfait pour empêcher l’absorption des microplastiques.