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Le déficit public français jugé alarmant par Antoine Armand
Lors de son intervention sur France Inter, le nouveau ministre de l’économie, Antoine Armand, a exprimé, le 24 septembre, son inquiétude concernant le déficit public de la France, qu’il qualifie de « l’un des pires de notre histoire ». Cette déclaration s’inscrit dans sa volonté de rétablir le dialogue avec les partenaires sociaux en vue d’un assainissement des finances publiques.
Un appel à la coopération
Antoine Armand a fait remarquer que, hormis quelques années de crises exceptionnelles, le pays se trouve dans une situation financière préoccupante. Il a insisté sur la nécessité de retrouver un dialogue constructif avec les différentes parties prenantes, y compris les entreprises. À propos de la possibilité d’une hausse d’impôt pour certaines grandes entreprises, il a indiqué qu’il était prêt à travailler avec toutes les tailles d’entreprises et leurs représentants.
Réactions du Medef
Patrick Martin, président du Medef, a également évoqué cette question dans une interview au Parisien. Il a affirmé que son organisation est « prête à discuter d’une hausse d’impôts des entreprises à condition que l’État montre des efforts significatifs sur ses propres dépenses ». Selon lui, il est crucial que cet effort ne compromette pas l’investissement et l’emploi dans un contexte économique déjà fragile.
Martin souligne que les entreprises françaises supportent le plus haut niveau de prélèvements obligatoires au monde, totalisant 364 milliards d’euros par an. Il observe également qu’il existe déjà de nombreuses taxes qui pèsent sur les grandes entreprises, avertissant qu’il ne faut pas exagérer ces nouvelles demandes fiscales.
Prudence face aux mesures fiscales
Concernant d’autres pistes fiscales, Patrick Martin a adopté une position prudente, notamment sur la question d’une baisse du crédit d’impôt recherche (CIR). En ce qui concerne les éventuelles taxes sur les rachats d’actions, il a évoqué la possibilité d’en discuter tout en soulignant l’importance de favoriser les investissements rentables.
Des économies à envisager
Patrick Martin a aussi mis en garde contre des réductions de charges sur les salaires, suggérant que de telles mesures pourraient nuire aux secteurs exposés à la concurrence internationale. Il a évoqué la nécessité de cibler les économies sur les 493 agences publiques qui coûtent 91 milliards d’euros par an, dont l’utilité est parfois douteuse.
Il a également suggéré de lutter contre la fraude sociale et de revoir le régime fiscal des travailleurs frontaliers. Ces actions pourraient générer des économies substantielles sans impacter les ménages ni les entreprises, contribuant ainsi à alléger le fardeau fiscal.
Des perspectives pour le secteur immobilier
Enfin, Patrick Martin a plaidé pour la nécessité d’un nouveau dispositif fiscal incitatif pour soutenir le secteur immobilier, remplaçant l’actuel dispositif Pinel. Sa confiance semble intacte envers la nouvelle ministre du travail, Astrid Panosyan-Bouvet, en dépit de ses oppositions passées aux réformes de l’assurance-chômage proposées avant la dissolution du gouvernement.