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Daisy Holstine, 36 ans, a vu sa vie basculer après l’apparition quasi‑brutale d’un syndrome alpha‑gal, une forme d’allergie aux mammifères qui l’a contrainte « à devenir vegan » pour des raisons médicales dans son comté rural de Mountain Home, Arkansas.
Diagnostic difficile et traitements initiaux pour Daisy Holstine
Les premiers symptômes sont apparus en décembre lors d’un séjour à Nashville : plaques rouges, œdèmes et urticaire généralisé. « I was waking up with my eyes swollen shut, » a déclaré Holstine à The Post. « The hives were all over my body, even on my scalp, my hands, the bottoms of my feet. »
Son médecin a envisagé le testing pour le syndrome alpha‑gal, mais, en raison du coût du test sanguin et d’une couverture d’assurance incertaine, une stratégie d’attente a été proposée et elle a été orientée vers un dermatologue. Les spécialistes ont d’abord posé le diagnostic d’urticaire chronique et tenté plusieurs traitements : antihistaminiques, Xolair (un traitement injectable), puis le méthotrexate, médicament puissant utilisé en oncologie et en rhumatologie. Ces traitements ont entraîné des effets secondaires, notamment une perte de cheveux et une grande fatigue.
Holstine a résumé son état : « I was desperate at this point. I went from taking one pill daily to 10 to 15. » Le stress lié à cette énigme médicale l’a poussée à prendre aussi des antidépresseurs et des anxiolytiques.
Régime, diagnostic confirmé et adaptation au veganisme
Frustrée par l’absence de diagnostic clair, Holstine a tenté un régime d’élimination suggéré par ChatGPT : suppression du gluten et de la viande, alimentation à base de poissons et de légumes fades. Les plaques ont alors disparu pendant une semaine, cinq mois après le début des symptômes. Lors de la réintroduction de la viande rouge, l’urticaire est réapparue, conduisant à la confirmation du syndrome alpha‑gal.
« I could have cried getting that diagnosis. We finally figured out what the heck was going on with me, » a dit Holstine. Face à la difficulté d’identifier précisément quels produits animaux pouvaient déclencher une réaction, elle a choisi de supprimer l’ensemble des produits d’origine animale : « At this point, as a medical necessity, I went vegan. »
Cette transition s’est étendue au-delà de l’alimentation : dentifrices, cosmétiques et même détergents ont dû être vérifiés. « That’s a big deal in Arkansas, » a ajouté Holstine. « If you make that choice to be vegan for life, I think it’s very commendable, because it is not easy. »
Traitements alternatifs et tentative de réintroduction de la viande
À la recherche d’une solution et d’un retour à un burger, Holstine s’est tournée vers la médecine alternative : le Soliman Auricular Allergy Treatment (SAAT), proposé par un chiropracteur. La technique consiste à insérer une fine aiguille dans un point auriculaire lié au foie, supposément impliqué dans la réponse allergique au galactose‑alpha‑1,3‑galactose (alpha‑gal). L’aiguille reste en place quatre semaines pour stimuler en continu le point et désensibiliser l’organisme.
Holstine a décrit sa progression : « The first night, I was pretty nervous because they were fresh — I was just so aware that they were there. But then as time went on, I forgot they were even there. » Une étude citée dans le reportage indique que, chez 137 patients atteints du syndrome alpha‑gal ayant reçu SAAT, 96 % ont rapporté une rémission des symptômes ; les chercheurs ont noté l’absence d’effets indésirables et qualifié la méthode de « low‑risk » avec un fort potentiel.
Après quatre semaines, elle a entamé une phase de réintroduction progressive : sentir du bœuf haché, puis tremper un œuf dur dans les jus de cuisson, et enfin goûter de petites quantités. « I want a Whopper so bad, but it’s OK, I’m getting there, » a confié Holstine. Après plusieurs tentatives, certains signes sont réapparus (une plaque dans le creux du bras), ce qui l’a conduite à temporiser avant de poursuivre les essais ; elle a depuis repris les dégustations sans nouvelle urticaire, mais n’a pas encore consommé de viande rouge en quantité.
Propagation des tiques Lone Star et augmentation des cas d’alpha‑gal
Le syndrome alpha‑gal est lié à la morsure de la tique dite lone star tick, dont la répartition s’étend au‑delà du Sud‑Est des États‑Unis. Les parasites progressent vers le nord et l’ouest, atteignant New York et le Maine. Selon un rapport des Centers for Disease Control and Prevention de 2023, le comté de Suffolk, sur Long Island, représente environ 4 % des cas américains.
Ces dernières années, des foyers saisonniers ont forcé des populations, par exemple sur Martha’s Vineyard, à adapter leur consommation au moment même des barbecues d’été, et certains restaurants ont commencé à proposer des plats « alpha‑gal » pour répondre à la demande. Holstine résume ainsi l’impact : « It’s definitely been life‑changing, but you can adapt. It’s going to become more and more prevalent, so if you’re having these reactions or something that’s so unexplained, it doesn’t hurt to get tested. »